90 km - 1630 m de D+.
Voilà plusieurs années que j'y pensais. Mais cette année, je l'ai fait ! Le tour de l'Aïtana en VTT ! Certes, ce n'est pas le Ventoux, ni le Tourmalet ou le Galibier... Mais c'est quand même le point culminant de la Province d'Alicante, avec un sommet à plus de 1550 m d'altitude. Bien sûr, je ne suis pas allé jusqu'au sommet car l'accès en est interdit pour cause d'installations militaires.
Port de Tudons : accès interdit à la route qui mène au sommet de l'Aitana |
Pour faire le tour de l'Aitana, il faut néanmoins franchir trois cols, dont l'un à plus de 1000 m, et parcourir 90 km, en totalité sur le bitume mais avec mon VTT ! Pour corser le tout, j'avais décidé que l'exploit serait encore plus sympa si je faisais d'abord un petit crochet par le bord de mer, afin de passer de l'altitude "0" à plus de 1000 m!…
La plage de La Vila Joiosa au petit matin... |
Je m'élance donc au petit matin vers “La Vila Joiosa”, petit port et station balnéaire de la Province d'Alicante…
La plage de La Vila Joiosa |
Après un petit autoportrait sur la plage, au 17e kilomètre, je prends la direction du nord, vers la montagne, pour une première ascension de 28 km environ. Sur ce tronçon, je prends pas mal de photos…
Puig Campana, sommet à plus de 1400 m d'altitude |
Jusqu'à Orxeta, ce n'est d'abord qu'un long faux plat suivi de pentes très raisonnables pour arriver à une altitude de 177 m en un peu moins d'une dizaine de kilomètres. Il y a même des passages où la route redescend un peu, notamment aux abords du lac de l'Amadorio...
Lac de l'Amadorio |
C'est dans les environs du lac de l'Amadorio que je prends ma première photo de l'Aitana, un sommet peu impressionnant malgré ses 1550 m d'altitude, sans doute à cause de ses rondeurs.
L'Aitana |
Je profite d'une pente très modérée pour admirer et photographier le paysage…
Orxeta, avec sur la droite le sommet du Puig Campana (1406 m) |
Sella, au pied de la Serra de Sella |
A Sella, je profite d’un abreuvoir pour rafraichir un peu la bête…
La montée finale à 5,8% ne dure qu'un peu plus de 3 km. Rien de très dur en vérité, car la route est superbe, tant par le revêtement impeccable que par le décor à la végétation méditerranéenne.
Route du Port de Tudons |
… Mais c'est long! Depuis Orxeta jusqu'au sommet du Port de Tudons, ça monte pendant presque 19 km pour un dénivelé positif de 885 m, soit 4,67% de pente moyenne.
Sur la route du Port de Tudons |
Vingt-huit kilomètres après avoir quitté la plage de La Vila Joiosa et l'altitude "0", j'atteins le sommet du premier col, le Port de Tudons, à 1024 m d'altitude.
Ensuite, je plonge dans une vallée de l'arrière-pays où je n'étais jamais allé, alors que ça fait la bagatelle de 50 ans que je vais en vacances dans la région ! En fait, on n'y va jamais en voiture... parce que c'est trop loin!... Ça fait plaisir de savoir enfin à quoi ressemble l'autre côté de la montagne!…
Au bas de la descente, brève portion de plat suivie de 7 km d'une nouvelle ascension pour franchir un deuxième col, le Port d'Ares (parfois nommé "Port de Confrides"), à 980 m d'altitude. Une pente moyenne de 4,66%, à l'exception du dernier kilomètre à 7%.
Au cours de cette montée, je commence à me demander comment je vais faire pour aller au bout ! C'est qu'il fait particulièrement chaud dans cette vallée, entre midi et 13h, en plein mois d'août ! On n'a plus le petit vent de mer dont on bénéficie sur le versant sud de la montagne ! Et il y a peu d'ombre sur cette route, si bien qu'à chaque arbre, je m'arrête pour profiter d'un peu de fraîcheur... J'en profite aussi pour manger et boire... Je constate que mes réserves de liquide s'amenuisent. Je suis parti avec plus de 4 litres sur le dos (poche à eau + bouteilles de boissons énergétiques), sans compter le bidon... Et il ne me reste plus grand chose! Sur cette portion, pas de photos! Je n'ai plus la tête à ça! Pas de vrai découragement cependant. Après chaque arrêt, je repars en me disant que je finirai bien par arriver au sommet...
Pas de photo non plus en arrivant au Port de Confrides. Trop fatigué! J'aborde la descente avec l'esprit préoccupé... Car l'heure tourne et après cette descente, il reste un dernier col avant la descente finale et le retour "a casa"... Ni très haut, ni très méchant, ce col, lorsqu'on l'aborde par ce versant! Mais je ne me sens pas la force d'enchaîner après celui que je viens de grimper. Je trouve une cabine téléphonique pour appeler la maison et dire que "tout va bien" (menteur?) mais qu'on ne m'attende pas!... J'ai décidé de m'arrêter quelque part pour me restaurer, refaire mes réserves de boisson, me mettre à l'ombre le temps que la température baisse quelque peu... ou que mes forces reviennent!
C'est ainsi que je fais halte dans un restaurant typique de Confrides, village de montagne bâti à 785 m d'altitude... Après une petite heure d'arrêt à la fraîche, quelques nourritures traditionnelles savoureuses et plus d'un litre de flotte ingurgités, je sens que mes forces sont revenues.
Port de Tudons (1024 m) |
Ensuite, je plonge dans une vallée de l'arrière-pays où je n'étais jamais allé, alors que ça fait la bagatelle de 50 ans que je vais en vacances dans la région ! En fait, on n'y va jamais en voiture... parce que c'est trop loin!... Ça fait plaisir de savoir enfin à quoi ressemble l'autre côté de la montagne!…
Port de Tudons (1024 m) |
Au cours de cette montée, je commence à me demander comment je vais faire pour aller au bout ! C'est qu'il fait particulièrement chaud dans cette vallée, entre midi et 13h, en plein mois d'août ! On n'a plus le petit vent de mer dont on bénéficie sur le versant sud de la montagne ! Et il y a peu d'ombre sur cette route, si bien qu'à chaque arbre, je m'arrête pour profiter d'un peu de fraîcheur... J'en profite aussi pour manger et boire... Je constate que mes réserves de liquide s'amenuisent. Je suis parti avec plus de 4 litres sur le dos (poche à eau + bouteilles de boissons énergétiques), sans compter le bidon... Et il ne me reste plus grand chose! Sur cette portion, pas de photos! Je n'ai plus la tête à ça! Pas de vrai découragement cependant. Après chaque arrêt, je repars en me disant que je finirai bien par arriver au sommet...
Pas de photo non plus en arrivant au Port de Confrides. Trop fatigué! J'aborde la descente avec l'esprit préoccupé... Car l'heure tourne et après cette descente, il reste un dernier col avant la descente finale et le retour "a casa"... Ni très haut, ni très méchant, ce col, lorsqu'on l'aborde par ce versant! Mais je ne me sens pas la force d'enchaîner après celui que je viens de grimper. Je trouve une cabine téléphonique pour appeler la maison et dire que "tout va bien" (menteur?) mais qu'on ne m'attende pas!... J'ai décidé de m'arrêter quelque part pour me restaurer, refaire mes réserves de boisson, me mettre à l'ombre le temps que la température baisse quelque peu... ou que mes forces reviennent!
C'est ainsi que je fais halte dans un restaurant typique de Confrides, village de montagne bâti à 785 m d'altitude... Après une petite heure d'arrêt à la fraîche, quelques nourritures traditionnelles savoureuses et plus d'un litre de flotte ingurgités, je sens que mes forces sont revenues.
Je remonte donc sur mon vélo et j'aborde les 8 km de descente douce jusqu'à Benimantell. La preuve que je vais mieux : je me remets à apprécier les paysages et à prendre des photos.
Encore 2,4 km de montée pour franchir le dernier col à 682 m d'altitude. Il ne me reste plus qu'à négocier le retour par une longue descente d'environ 14 km et près de 600 m de dénivelé négatif, avec tantôt des arrêts "photos", tantôt des pointes à plus de 70 kilomètres à l'heure lorsque la pente dépasse les 10%...
Alors que sur les hauteurs, l'air et l'altitude maintiennent une sensation de relative fraîcheur, dans la partie basse de la descente, même si ça ne se voit pas du tout sur les photos, j'ai l'impression de pénétrer dans un four.
Il est 16h quand j'arrive enfin, l'heure à laquelle les Espagnols font la sieste, l'heure où seuls les imbéciles et les fous furieux mettent le nez dehors… Heureusement, la piscine m'attend…
Malgré une chaleur par moments accablante qui a nécessité l'absorption de 5 à 6 litres de boisson sur l'ensemble du parcours, je garderai en mémoire ce régal de paysages que j'adore et au final l'immense satisfaction de l'avoir fait en VTT, avec en prime mon premier reportage "cyclo-photographique", dont cet article vous a présenté quelques échantillons !
Vue du lac de Guadalest, depuis la route de Confrides à Benimantell.
Au fond à droite, le sommet de la Sierra de Bernia (1129 m).
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Encore 2,4 km de montée pour franchir le dernier col à 682 m d'altitude. Il ne me reste plus qu'à négocier le retour par une longue descente d'environ 14 km et près de 600 m de dénivelé négatif, avec tantôt des arrêts "photos", tantôt des pointes à plus de 70 kilomètres à l'heure lorsque la pente dépasse les 10%...
Vue sur la Marina Baixa et la baie d'Altea |
Alors que sur les hauteurs, l'air et l'altitude maintiennent une sensation de relative fraîcheur, dans la partie basse de la descente, même si ça ne se voit pas du tout sur les photos, j'ai l'impression de pénétrer dans un four.
Polop de la Marina |
Il est 16h quand j'arrive enfin, l'heure à laquelle les Espagnols font la sieste, l'heure où seuls les imbéciles et les fous furieux mettent le nez dehors… Heureusement, la piscine m'attend…
Malgré le plaisir, pas fâché d'arriver... Et après la photo: piscine! |
Malgré une chaleur par moments accablante qui a nécessité l'absorption de 5 à 6 litres de boisson sur l'ensemble du parcours, je garderai en mémoire ce régal de paysages que j'adore et au final l'immense satisfaction de l'avoir fait en VTT, avec en prime mon premier reportage "cyclo-photographique", dont cet article vous a présenté quelques échantillons !
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