mardi 20 septembre 2016

25 ANS DE VTT, ÇA SE FÊTE… AU COLL DE TAGARINA

25 ans de VTT, ça se fête! 

Pour célébrer cet anniversaire, je voulais relever un défi sportif qui soit un peu significatif. Il fallait naturellement que ce soit en VTT, mais aussi que "ça grimpe", puisque ma première balade, il y a 25 ans — c'était au cours de l'été 1991 —, je l'avais effectuée sur des chemins de moyenne montagne, du côté du Lac Chambon, en Auvergne.

Après avoir examiné plusieurs hypothèses, j'ai retenu l'idée de monter en VTT jusqu'à un col situé à 1256 m d'altitude, en démarrant l'ascension au niveau de la mer.

Sur la plage du Cap Negret, Altea (Province d'Alicante, Espagne)

Ce col, il est en Espagne, dans la province d'Alicante. C'est le Coll de Tagarina, déjà franchi il y a quelques années en randonnée pédestre, mais jamais en VTT.

Photo prise non loin du Coll de Tagarina, en avril 2012

Outre le fait que je n'y sois encore jamais monté en vélo, j'ai choisi ce col parce que les circonstances ont voulu que je me trouve dans la région au moment de célébrer cet anniversaire, 25 ans après l'achat de mon premier VTT, en septembre 1991. C'était un TREK de couleur rouge, "tout rigide" avec des freins à patins. Pour autant que je me souvienne, les freins à disques et les fourches amorties n'existaient pas encore. Ou alors ce n'était pas dans mon budget de l'époque…

Souvenir de mon vieux TREK rouge (Espagne, août 2001)

Au moment de choisir ma tenue du jour, j'aurais pu revêtir un maillot VTT vintage, datant du début des années "90", à l'époque de mes débuts à VTT sur les pistes espagnoles de la Marina Baixa…

Avec mon maillot VTT vintage! (photo septembre 2016)

Mais j'ai préféré afficher les couleurs du Club des Cent Cols puisque le Coll de Tagarina viendra bientôt s'ajouter à ma collection, où il sera le col n° 528.

Un “centcoliste” à la mer…

Le temps est mitigé au départ : gris, mais sans pluie. Les photos pour le reportage seront moins attractives, mais tant pis! J'y vais.

Cap Negret au petit matin : le soleil sortira-t-il?

Par moments des coins de ciel bleu bien timides tenteront leur chance… sans grand succès.

Route de Callosa avec, à l'arrière-plan, le massif de l'Aitana où se trouve le Coll de Tagarina

La montée vers Callosa puis Guadalest ne pose pas de problème particulier. Je pensais en faire une partie sur des pistes non revêtues, le long du Rio Algar puis du Rio Guadalest, mais comme Marie-Ange a la gentillesse de m'accompagner un bout de chemin, je reste avec elle sur le bitume.

Arrivée à Guadalest

À Benimantell, nous dégustons un petit casse-croûte arrosé d'une boisson fraîche, puis Marie-Ange prend la route du retour tandis que je fonce vers Benifato et la suite de l'ascension.

Route entre Benimantell et Benifato, toujours avec l'Aitana en arrière-plan

Après Benifato commence la partie la plus difficile du parcours avec 10% de pente moyenne sur les 6 derniers kilomètres!
Route de la Font de Partagat (ou "Partegat")

De Benifato à la Font de Partagat, ce sont 4 km goudronnés qui offrent des passages à 13-14%… Dans certains virages, la route est cimentée au lieu d'être goudronnée. C'est pour mieux résister au ravinement, d'autant plus destructeur que la pente est forte!

Route de la Font de Partagat : de l'asphalte au ciment

Malgré la pente et l'effort, je prends le temps d'apprécier le décor…

En montant à la "Font de Partagat"

Même dans la grisaille, ça reste impressionnant.

En montant à la "Font de Partagat"

Arrivé à la source (Font de Partagat), je me rafraîchis un peu. C'est la montée à forte pente qui m'a donné chaud, pas la température, qui est très raisonnable!

Font de Partagat

Il me reste les deux ultimes kilomètres de la montée, qui se font sur piste non revêtue, avec des pourcentages qui atteignent par endroits les 20%.

Piste du Port de Tudons et du Coll de Tagarina

Ces passages pentus sont rendus très difficiles à franchir à cause des "Rolling Stones" (en français, les cailloux qui roulent… Ce n'est pas la première fois que je fais cette blague, mais elle m'amuse toujours). Je les passe à pied, en poussant le VTT. Sur d'autres secteurs de la montée, je roule sans problème.

Piste du Coll de Tagarina

Je franchis le col, après plus de 32 km parcourus depuis le bord de mer, plus de 43 km et 1480 m de D+ depuis le départ de la maison.

Profil de la montée, du Cap Negret (Altea) au Coll de Tagarina

Après le col, je poursuis mon chemin sur quelques centaines de mètres, histoire de voir un peu au delà… Le ciel y est encore plus gris que sur le versant par lequel je suis monté, franchement menaçant même. Heureusement que j'ai prévu de faire demi-tour…

Au delà du Coll de Tagarina

Quelques photos s'imposent : une vue du col avec le VTT…

Coll de Tagarina, 1256 m

… et l'incontournable selfie… devant des pancartes d'orientation (je n'ai pas vu de panneau de col).

Au Coll de Tagarina

Il me reste à redescendre. Je parcours les deux kilomètres de piste en restant sur mon vélo, avec vigilance car c'est un peu technique par endroits (je ne vous refais pas la blague des "Rolling Stones"!), mais en descente, ça passe.

Font de Partagat, 2e passage

Je reste prudent au cours de la descente jusqu'à Benifato, car la route est régulièrement défoncée ou jonchée de gravillons, notamment dans les virages pentus qui n'ont pas été cimentés. Après un défi réussi, ce serait franchement ballot de chuter sur le retour…

Après Benifato, j'emprunte une route de corniche, profilée façon "montagnes russes", qui m'amène à l'Altet del Canonge, point culminant de la corniche, d'où je n'ai plus qu'à me laisser "glisser" jusqu'à la maison pendant une bonne quinzaine de kilomètres.

Dans les environs de l'Altet del Canonge

J'arrive finalement à bon port avec 69 km au compteur, un dénivelé cumulé de 1661 m, et un nouveau col dans la musette!

Cherchant à ajouter un élément symbolique et chiffré à ce défi, j'ai tenté d'y associer d'une manière ou d'une autre le nombre "25"…
  • Un parcours de 25 km? Raté : j'ai fait 69 km!
  • 25 km d'ascension? Encore raté : il y avait plus de 32 km depuis la mer!
  • Une moyenne horaire de 25 km/h? Vous rigolez?!…
  • Une pente à 25%! Je n'en étais pas loin, avec mes "20%"… Mais… non!
La lumière a jailli pendant que je montais au col. Suivez bien les calculs, je ne répèterai pas!

Le col est à 1256 m d'altitude. Si l'on considère que j'ai démarré d'une altitude de 6 m (ça doit être à peu près ça), ça nous fait 1250 m de différentiel. En dénivelé cumulé, ça faisait un peu plus car il y avait des passages en cours d'ascension où la route redescendait un peu. Mais ne chipotons pas!

Postulons donc que l'ascension faisait 1250 m. Or 1250 = (25 x 25) + (25 x 25). CQFD!

Claude
Photos personnelles (sauf mention contraire)

LIENS :

Pour en savoir plus sur mes principales aventures à VTT depuis 25 ans, voir sur notre site la page consacrée à ce sujet : ➜ VTT avec Claude.

samedi 10 septembre 2016

À LA RENCONTRE DE LA VUELTA 2016, 20e ÉTAPE : BENIDORM - AITANA

PROVINCE D'ALICANTE, ESPAGNE

Le début de la 20e étape du Tour d'Espagne 2016 se déroulait sur les terres de mes ancêtres valenciens, dans la province d'Alicante. Par chance, Marie-Ange et moi nous trouvions en vacances à proximité au moment du passage de cette “Vuelta”! Nous avons donc décidé d'aller voir passer les coureurs! Naturellement, nous nous y sommes rendus en vélo et nous avons suivi le parcours de cette étape sur une bonne vingtaine de kilomètres.

Marie-Ange à Bolulla, au début de la première ascension du jour : le Coll de Rates

Après un départ de Benidorm, les coureurs ont traversé successivement les trois villages où sont nés mes proches ascendants maternels : Polop de la Marina, lieu de naissance de ma grand-mère, en 1903…

Polop de la Marina, depuis La Nucia

… puis Callosa d'En Sarria, où les parents de mon grand-père virent le jour respectivement en 1875 et 1876…

Callosa d'En Sarria, depuis la route de Polop

… et enfin Tàrbena, le village natal d'une autre arrière-grand-mère — la mère de ma grand-mère de Polop —, née en 1869.

Tàrbena

Les trois photos ont été prises depuis la route où passaient les coureurs, le jour-même de l'épreuve, "etapa reina" de cette Vuelta selon la presse locale (El diario de La Nucía n° 3, septembre 2016). Cette étape était d'autant plus importante qu'elle intervenait la veille de l'arrivée finale à Madrid et qu'elle constituait la dernière occasion de "grande bagarre" pour les leaders du classement général.

Reportage dans le journal local de La Nucía

Les trois quarts du parcours de cette difficile étape empruntaient des routes que je connais bien pour les avoir maintes fois sillonnées à vélo (route ou VTT), depuis de nombreuses années.

Le parcours de l'étape (document de l'organisation)

Cette région, bien que proche de la mer, est très montagneuse. Pour s'en rendre compte, il suffit de jeter un coup d'œil au profil de cette étape, longue de plus de 190 km pour un dénivelé d'environ 4500 m…

Le profil de l'étape (document de l'organisation)

Les altitudes de quelques cols complèteront le tableau. Le Coll de Rates, franchi en début d'étape, culmine à 628 m. Le Port de Tudons, escaladé une fois par le nord puis une seconde fois par le sud, atteint les 1031 m. Quant à l'arrivée, jugée au sommet de l'Aitana, elle avoisine les 1550 m!

Sommet de l'Aitana, 1557 m (photo de l'organisation)

Nous avions choisi d'attendre les coureurs dans la montée vers Tàrbena. Au passage de la caravane publicitaire, nous avons reçu quelques cadeaux : olives d'Andalousie, casquettes aux couleurs du maillot rouge (leader de la Vuelta), bandeaux multi-fonctions…

Notre top-model présente quelques-uns de nos cadeaux…

Notre position stratégique nous permettait de guetter l'arrivée des coureurs et de les apercevoir de loin et assez longtemps.

Ils arrivent!

La voiture du directeur de course affiche la couleur : rouge comme le maillot du leader du classement général… Ils ne vont plus tarder!

"Director general"

Et voilà la tête de course avec aux avants-postes un jeune français prometteur : Pierre-Roger Latour de l'équipe AG2R La Mondiale (il est en deuxième position sur la photo, mais une poignée de coureurs sont déjà passés)…

Pierre Latour, AG2R La Mondiale

Il n'y a encore ni échappés ni lâchés, mais le peloton de plus en plus étiré nous permet de bien détailler les coureurs et de reconnaître les principaux leaders sur nos photos prises en rafales. C'est ainsi que, pas très loin de la tête de course, nous repérons le maillot rouge de Nairo Quintana, premier au classement général et futur vainqueur de cette Vuelta, précédé de deux de ses coéquipiers de l'équipe Movistar.

Nairo Quintana, maillot rouge

Peu après, voilà son dauphin au classement général, Christopher Froome, porteur du maillot blanc du combiné, qui est surveillé comme son ombre par Alejandro Valverde, coéquipier de Quintana, et revêtu quant à lui du maillot vert du classement par points…

Christopher Froome, en blanc, et Valverde, en vert

Alberto Contador, alors 3e de cette Vuelta, ne sait pas encore qu'à l'arrivée de cette étape, il perdra sa place sur le podium au profit du Colombien Esteban Chaves, une 3e place qu'il avait conquise la veille à la faveur du contre-la-montre individuel.

Alberto Contador, à droite

De nombreuses photos plus tard, nous voyons arriver la queue du peloton, ainsi que les premières voitures suiveuses, couronnées de quelques superbes vélos de rechange.

Voiture suiveuse AG2R La Mondiale

De retour à la maison, avec pas loin de 50 km au compteur et quand même près de 1000 m de D+, nous avons eu le temps de regarder la suite de l'étape à la télévision espagnole. Nous avons eu le plaisir de voir une étape très animée, avec des attaques, des contre-attaques, des défaillances, des rebondissements, des coureurs en lutte pour une place sur le podium et pour finir, une superbe victoire française avec Pierre Latour, de l'équipe AG2R La Mondiale…

Quand on vous disait que c'était une "étape reine"!!! (Voir le résumé de l'étape)

Victoire d'étape pour Pierre Latour, AG2R La Mondiale (photo Internet)

Mon seul regret à l'occasion de cette superbe "journée Vuelta", c'est de ne pas avoir pu profiter de l'ouverture de la route entre le Port de Tudons et le sommet de l'Aitana pour effectuer cette ascension à vélo (un final de 5 km à 8 ou 9% de moyenne!). En effet, il s'agit d'une route militaire, ordinairement fermée au public… Je ne sais pas quand la Vuelta repassera par là… Peut-être serai-je alors de nouveau dans le secteur et pourrai-je aller m'y frotter…

Claude
Photos personnelles (sauf mention contraire)