vendredi 21 octobre 2016

TOURISME À VÉLO AUTOUR DE LA BASTIDE D'EYMET (DORDOGNE)

Après notre exploration vers le nord et l'est de Singleyrac (voir Tourisme à vélo autour de Monbazillac), nous voilà prêts pour explorer le sud et l'ouest, en direction de la Vallée du Dropt et de la Bastide d'Eymet.

Départ de Singleyrac

Pour nous rendre à Eymet, au début de cette seconde balade, nous nous sommes inspirés des parcours de découverte vus sur le panneau touristique de Singleyrac : un petit tronçon sur Le chemin des vignes (ci-dessous en rouge), suivi d'un bout de route Au fil de l'eau (en bleu clair).

Parcours touristiques autour d'Eymet

Sur le chemin des vignes, ce sont les grues de vignes qui ont en premier lieu retenu notre attention. Il s'agit de ce que les gens appellent ici des postes à vendanges. Nous en retrouverons çà et là au long de notre parcours du jour.

Quelques grues subsistent aujourd'hui sur des quais de chargement où étaient jadis placées les cuves destinées à recevoir le raisin vendangé. Les grues servaient à charger les cuves pleines sur des véhicules de transport. Ces quais ont été abandonnés dans les années 70, quand les premiers tombereaux à vendanges sont apparus.

Grue de vignes près de Singleyrac

Nous avons rapidement rejoint la vallée du Dropt — rapidement parce que la route descend!…

Le Dropt, au pont de Serres-et-Montguyard

Le long du Dropt sont implantés de nombreux panneaux touristiques et didactiques jalonnant un sentier de promenade baptisé : « Les bâtisseurs du Dropt ».

Les bâtisseurs du Dropt

C'est le nom de deux sentiers qui invitent à la découverte du patrimoine bâti et paysager du pays d'Eymet, l'un au cœur de la bastide, l'autre au fil de la rivière.

Marie-Ange à Versailles (commune de Serres-et-Montguyard), auprès d'une borne "Les bâtisseurs du Dropt"

Les bornes donnent de nombreuses explications tant sur les constructions (la Villa Carpe, une grange-étable, le pont roman du Brétou…) que sur la végétation (l'aulne, le saule, le frêne commun…) ou encore les poissons de la rivière…

Borne "Les bâtisseurs du Dropt" au sujet de la Villa Carpe et du frêne commun

Le panneau sur la Villa La Carpe nous apprend par exemple qu'elle fut construite au début du 20e siècle par une famille eymétoise. Résidence du dimanche, cette bâtisse leur permettait d'organiser repas, parties de pêche et après-midis de baignade.

Villa "La Carpe", au bord du Dropt

A la vue du cadre environnant, on peut comprendre le choix de cette famille…

Le Dropt

Cette balade le long du Dropt n'incite pas à mener vive allure, bien au contraire. Nous avons multiplié les haltes, que ce soit pour lire les panneaux ou photographier le site…

Toujours le Dropt
Cahin-caha, nous avons fini par atteindre le pont roman du Brétou, un pont médiéval, qui n'est donc en rien un "pont romain", contrairement à l'appellation erronée qui le désigne parfois.

Le pont roman du Brétou, à Eymet

Un bien bel endroit…

Pont roman du Brétou

… où nous nous sommes longuement attardés. Il faut dire qu'outre le charme du lieu, de nombreux panneaux nous incitaient à prendre le temps de nous instruire. Nous avons ainsi appris que depuis 1923, un concours de pêche est organisé ici chaque année à l'occasion du 14 juillet. Une bonne raison pour présenter à l'intention du promeneur quelques techniques de pêche.

Une des techniques de pêche présentées ici : la pêche au vif

Après une longue halte, nous avons enfin repris le vélo pour rejoindre Eymet.

Eymet

Un petit tour de ville nous a permis d'admirer l'architecture de la bastide…

Bastide d'Eymet

… puis le château…

Château d'Eymet

… et enfin les abords de l'ancien port, où nous avons pique-niqué au bord du Dropt, sous le soleil.

Au bord du Dropt

Plusieurs panneaux évoquaient la vie d'antan : l'ancien port d'Eymet et les gabariers sur le Dropt…

Les gabariers sur le Dropt

… la fréquentation des berges par les promeneurs ou les pêcheurs, ou encore l'évolution du moulin local depuis le Moyen Age…

Moulin sur le Dropt, à Eymet

En quittant Eymet, nous avons pris la route de Saint-Sulpice, de façon à nous diriger vers le Lac de l'Escourou, la plus importante retenue d'eau en Aquitaine.

Lac de l'Escourou, côté sud

Ce lac est traversé par une départementale qui change de numéro au milieu du pont. Le lac est en effet à cheval sur la Dordogne et le Lot-et-Garonne. On passe ainsi de la D25E à la D281.

Lac de l'Escourou, côté nord

Peu après, un panneau confirme notre entrée dans le département du Lot-et-Garonne, plus précisément dans le pays de Duras.

Entrée en Lot-et-Garonne

Cette petite incursion dans le Lot-et-Garonne nous a fait côtoyer le vignoble de Duras…

Vignoble de Duras

… puis traverser le pittoresque village de Loubès-Bernac, avec son église Saint-Pierre…

Église de Loubès-Berna

… un métier à ferrer datant de l'époque où l'on ferrait les bœufs, notamment pour le travail des champs. Voir à ce sujet l'article de blog Le ferrage des vaches ou des bœufs, dont voici un extrait : « Si un cheval peut, le temps d’un ferrage, tenir sur trois pattes, la morphologie du bœuf ne le permet pas. Dans la majorité des cas, le ferrage d’un cheval semble poser moins de problème que celui d’un bœuf. Des précautions doivent être appliquées pour la sécurité du maréchal-ferrant et de l’animal »… Voilà qui explique l'utilité de ces constructions qui permettaient de maintenir les bœufs durant le temps nécessaire.

Métier à ferrer ou Travail, à Loubès-Bernac

Dès la sortie de Loubès-Bernac, nous avons aperçu le Château de Théobon, implanté sur le territoire de la commune.

Château de Théobon

Quelques kilomètres plus loin, après avoir réintégré la Dordogne, nous avons rendu une petite visite à Puyguilhem.

Puyguilhem

Son château est en ruines mais conserve quelques beaux remparts.

Château de Puyguilhem

Un petit tour du village nous a menés jusqu'au parvis de l'église…

Église de Puyguilhem

… pour admirer le panorama, avec en fond de décor le château de Théobon, où nous étions quelques minutes plus tôt.

Panorama depuis l'église de Puyguilhem

Avant de quitter Puyguilhem et de boucler la boucle, nous avons immortalisé une nouvelle grue de vignes, comme un petit clin d'œil à l'un des premiers clichés de cette balade…

Grue de vignes près de Puyguilhem

Sur le final, malgré des travaux entravant la route que nous voulions emprunter, en direction de Sainte-Innocence, nous avons pu franchir à vélo le tronçon barré aux automobiles. Heureusement! car la déviation proposée (par Fonroque) nous aurait obligés à parcourir 4 km de plus. Malgré le kilométrage raisonnable de cette excursion (51 km), nous commencions à sentir dans les jambes les six cents et quelques mètres de dénivelé positif et sur la fatigue générale les effets du grand air. Il était temps de rentrer!

Claude
Photos : Claude et Marie-Ange

Notre parcours

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