dimanche 5 mai 2019

ESCAPADE CORRÉZIENNE ENTRE BRETENOUX (LOT) ET SEXCLES (CORRÈZE)

AVEC LES CYCLOS RANDONNEURS FLÂNEURS... DU QUERCY

Il est un petit territoire à quelques encablures de la Dordogne et tout proche du Quercy, une terre rêvée à portée de roue, en marge des axes de circulation...

Aux confins de la Corrèze et du Cantal

Il s'agit de la Xaintrie, dans le département de la Corrèze, pays natal de quelques-uns de mes ancêtres de la branche paternelle. Cet entre-deux géographique à l'ouest du Massif Central, enclavé entre le Limousin et le Cantal, se présente sous la forme d'un plateau granitique entaillé de gorges profondes formées par le cours de trois rivières : la Cère, la Dordogne et la Maronne.

La Maronne à Basteyroux

“Xaintrie”... Le nom de ce petit bout de terre demeure une énigme. Plusieurs hypothèses plus ou moins sérieuses peuvent être envisagées quant à l'étymologie de ce patronyme. Le nom proviendrait de "Lou Chaintrie" ou "Santia" lesquels, en occitan, signifient "borne, limite". Ou bien, la Xaintrie serait-elle la terre de tous les saints? A commencer par les noms des lieux : Saint Bonnet (patronyme figurant dans ma généalogie), Saint-Mathurin Léobazel, La Chapelle-Saint-Géraud, Saint Julien-le-Pèlerin, etc. A moins que "Xaintrie" ne découle de "ceint par les rivières"? Alors peu importent les conditions climatiques et le ressenti glacial de ce 5 mai 2019, je n'aurais voulu manquer pour rien au monde, le rendez-vous de la sortie dominicale des CRQ (Cyclos Randonneurs du Quercy) qui allait nous plonger au coeur de ce joli coin de France.

Place des Xaintries, à Sexcles

Nous n'étions que huit à partir de l'ancienne bastide de Bretenoux, sur les coups de neuf heures, dans une ambiance quasi-hivernale. En mai, on ne fait pas toujours ce qu'il nous plaît! Même Viviane, qui ne s'était pas découverte d'un fil, a eu pitié de Claude et lui a fourni une paire de gants en matière polaire! L'onglée l'empêchera même de dégainer son appareil-photos et de prendre des clichés durant le premier quart du parcours. Et pourtant, que de belles choses à voir dès le début! Nous avons suivi la Cère en prenant insensiblement de l'altitude à partir de Gagnac-sur-Cère et en prenant la direction des gorges de la Cère. A partir de Gagnac, la route s'est élevée, surplombant le cours de la Cère. Rien de tel qu'une belle montée au milieu des forêts pour bien se réchauffer mais aussi pour appréhender la majesté des lieux, le village de Laval-de-Cère se dévoilant à travers le feuillage vert des arbres, en contrebas, dans la vallée.

Laval-de-Cère

Ici, au milieu des bois, le silence n'était à peine troublé que par le gazouillis des oiseaux et le murmure de l'eau des sources. A l'intersection de la D14 avec la D139, le sous-bois a laissé la place à la verdure des premiers herbages.

Herbages

Nous avons continué à monter jusqu'au village de Camps, porte d'entrée sur un plateau exposé aux rafales d'un vent glacial qui est venu jouer les trouble-fêtes. Nous avons courageusement avalé les bosses. Sur ce tronçon du parcours, le bâti, dans une campagne vallonnée, est très dispersé. Cependant, au gré des différents villages, j'ai pu découvrir un patrimoine riche de son habitat rural : les corps de ferme avec le cachet des pierres du pays et leurs massives granges-étables couvertes en ardoise…

Grange-étable à Camps

… les puits fermés et couverts par un toit en ardoise ou en lauze…

Puits fermé à Sexcles

… ou encore de beaux édifices comme le château de Rieux.

Château de Rieux

Une halte pour un regroupement, devant la stèle érigée en mémoire d'un ancien site de l'armée secrète, nous a rappelé que le département de la Corrèze fut indéniablement l'endroit où les maquis connurent leur développement le plus important.

Ancien site de l'armée secrète

Hommage aux combattants de l'armée secrète

La pause pique-nique, initialement prévue à Goulles, a finalement eu lieu dans le village natal de mes aïeux, à Sexcles. Claude et Michel P. m'ont accompagnée dans la visite de ce charmant village pendant que le reste de la troupe trouvait refuge sous le préau de l'école.

Sexcles : pique-nique sous le préau de l'école

Le ravitaillement fut vite expédié, Viviane nous "maudissant" d'avoir préféré un déjeuner sur les hauteurs plutôt que dans la vallée de la Dordogne!

A partir de Sexcles, la seconde moitié de la balade et le retour à Bretenoux se feront essentiellement en descente, dans un décor où le bois constitue l'une des richesses locales.

Société de bois de la Xaintrie

Nous avons longé et franchi la Maronne, paradis des pêcheurs où le vairon et le chabot tiennent compagnie à la truite fario…

La Maronne près du village de L'Hôpital

… avant de retrouver la vallée de la Dordogne à Monceaux-sur-Dordogne.

La Dordogne à Monceaux

Chocolats chauds et cafés consommés en terrasse, au soleil, nous ont redonné l'énergie nécessaire pour continuer à pédaler le long de la Dordogne, à nous émerveiller à l'entrée de Beaulieu-sur-Dordogne, et à retrouver la Cère à Biars-sur-Cère.

La Cère, à Biars

Pour Rolande et moi, cette incursion en Corrèze, entre terres et eaux, longue de plus de 80 km et néanmoins physique avec plus de 1000 m de dénivelé positif, a retenti comme le prélude (ou l'échauffement) au week-end des féminines des 25 et 26 mai prochains, organisé par le CoDép 46, un voyage à Neuvic, en Corrèze. Un avant-goût pour un séjour qui se voudra à la fois sportif et culturel, à Bort-les-orgues, au viaduc des Rochers Noirs, à Gimel-les-Cascades.

Marie-Ange
Photos : Marie-Ange et Claude

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