jeudi 27 février 2020

COLS À L'OUEST DE CARTAGENA (PROVINCE DE MURCIA, ESPAGNE)

Au lendemain de notre balade à l'est de Cartagena (voir l'article : COLS ENTRE CARTAGENA ET “MAR MENOR”), nous avons exploré quelques collines et sierras à l'ouest de Cartagena, à la recherche de huit nouveaux cols.

Marie-Ange arrive au Collado de la Cruz, 339 m

Nous avons tracé notre parcours de façon à visiter les espaces naturels proches de Cartagena qui sont représentés en jaune et en orange sur la carte ci-dessous.

Espacios naturales… (doc. Internet)

La zone explorée la plus importante en superficie (couleur jaune ci-dessus), se compose de la Sierra de la Muela (dont le point culminant s'élève à 627 m), du Cap Tiñoso et du Monte Roldán (494 m).

Espace naturel “La Muela, Cabo Tiñoso y Roldán” (doc. Internet)

Deux allers-retours seront nécessaires pour collecter tous les cols que nous avons repérés.

Notre parcours : sens de rotation anti-horaire

Si tout va bien, nous découvrirons au moins 6 nouveaux cols. Selon les circonstances et ma condition physique, j'irai seul chercher deux cols supplémentaires, signalés en orange dans la liste.
  • Puerto del Saladillo, 181 m
  • Collado del Judío, 217 m
  • Collado de la Cruz, 339 m
  • Collado de Tallante, 222 m
  • Collado de Mazarrón, 289 m
  • Collado de los Ballesteros, 114 m
  • Collado de Juan Catalina, 201 m
  • Collado del Mochulo, 101 m
Sur le profil ci-dessous, 10 cols apparaissent mais il n'y a que 8 cols différents, deux d'entre eux étant franchis à deux reprises, une fois dans chaque sens (5 = 9; 6 = 8).

Profil du parcours effectué par Claude

Notre balade

Au départ de Molinos Marfagones, nous prenons la direction du nord-ouest pour aller chercher notre premier col du jour. Malgré quelques hésitations dues à un mauvais calcul du GPS qui veut nous envoyer sur une piste non revêtue, nous arrivons à bon… “port” : le Puerto del Saladillo.

Puerto del Saladillo, 181 m

La campagne que nous parcourons ensuite est sillonnée de nombreux sentiers de randonnée (senderos en espagnol). Ici, deux sentiers se rencontrent : Sendero de Tallante et Sendero de Santa Bárbara.

Poteau indicateur : sentiers de petite randonnée (PR)

Ces sentiers sont jalonnés de panneaux explicatifs. Celui-ci nous apprend par exemple qu'il existe une variété endémique de pois-chiches, el garbancillo de Tallante, que les botanistes ont cru disparue pendant près d'un siècle avant de la voir réapparaître en 2004…

Sendero de Tallante

Cette campagne est également parsemée de “cabezos” (masculin de “cabeza” qui veut dire “tête”). Ce sont des élévations naturelles du terrain, de faible altitude, isolées, et aux sommets généralement arrondis.

Le sommet le plus élevé s'appelle Cabezo Negro (363 m)

Il s'agit en fait d'anciens volcans, qui étaient en activité à la même époque que nos volcans d'Auvergne.

Cabezo Negro de Tallante (279 m au sommet)

Pour saisir cette vue du Cabezo Negro de Tallante, nous avons fait halte au sommet d'un col relativement modeste : el Collado del Judío, 217 m.

Panorama depuis le Collado del Judío, 217 m

Nous arrivons bientôt à notre premier tronçon à parcourir en aller-retour. Nous traversons d'abord le village de Tallante puis, un peu plus loin, nous observons une chèvre qui prend son bain…

Chèvre au bain

Nous poursuivons jusqu'au Collado de la Cruz, 339 m, un col pas très long mais dont certaines pentes dépassent les 10%.

Collado de la Cruz, 339 m

Demi-tour et retour vers Tallante.

Panorama depuis le Collado de la Cruz

Peu après avoir achevé notre aller-retour, nous franchissons le Collado de Tallante, 222 m. Ce n'est qu'une formalité dans le sens où nous l'abordons. Ensuite, rien de notable jusqu'à Perín, où nous nous offrons un petit pique-nique à proximité de l'église.

Eglise de Perín

Dans les environs de Perín, plusieurs panneaux explicatifs retiennent mon attention. Ils sont implantés le long d'un sentier de petite randonnée (PR-MU 115), dit “sentier de l'eau”, qui emprunte temporairement la route à cet endroit…

Sendero del agua de Perín : el pozo comunal

Il s'agit ici d'explications sur l'utilisation et l'historique des puits de la région et plus particulièrement du puits communal de Perín.

Pozo comunal de Perín

Le panneau suivant, lui aussi implanté au bord de la route, est consacré au “ jardin de l'Anglais” (el Huerto del Inglés).

Huerto del Inglés

Il ne s'agit pas seulement de jardins mais aussi de maisons très particulières, totalement différentes de l'habitat traditionnel local. Celles-ci furent construites par la Compañia Inglesa del Agua, qui gérait alors des exploitations minières et des adductions d'eaux dans la région.

El Huerto del Inglés

Notre route se poursuit jusqu'au lieu-dit “Cuestas del Cedacero”, nom dans lequel le mot cuestas désigne des pentes… Quant au cedacero, c'est quelqu'un qui fabrique ou qui vend des tamis, des passoires… J'ignore pourquoi le lieu porte ce nom.

A l'emplacement du panneau, nous franchissons une première hauteur, culminant à 324 m, mais celle-ci n'est pas le col que nous cherchons.

Cuestas del Cedacero, 324 m

Nous redescendons provisoirement, sur 1 km, qu'il faudra donc remonter au retour…

Cuestas del Cedacero, première descente

Une remontée de 7 ou 800 m nous amène jusqu'au Collado de Mazarrón (289 m), d'où nous découvrons un panorama superbe sur le Golfe de Mazarrón. C'est là que Marie-Ange fait demi-tour, ayant remarqué à l'avance que le profil du tronçon suivant ne lui conviendrait pas…

Golfo de Mazarrón, vu depuis le col du même nom

J'effectue donc seul la descente et constate en effet que la pente est loin d'être anecdotique. La remontée, tout à l'heure, risque de piquer un peu les cuisses… J'arrive ainsi à Campillo de Fuera (ce qui signifie à peu près “la petite campagne du dehors”).

Campillo de Fuera : bassin d'irrigation

C'est là que je quitte la route principale pour me diriger vers le Cabo Tiñoso. Ayant franchi sans difficulté le Collado de los Ballesteros (114 m), je découvre une autre “petite campagne”, Campillo de Adentro, ce qui signifie que celle-ci, contrairement à la première, est à l'intérieur.

Campillo de Adentro, vu depuis le Collado de los Ballesteros, 114 m
 
Le site se trouve en effet enfermé dans une cuvette complètement cerclée de collines, le Collado de los Ballesteros en étant le seul accès routier.

Campillo de Adentro

La montée qui suit, longue de 3,5 km à 6,9% de moyenne, me conduit à un mirador, situé à 294 m d'altitude.

Mirador

De là, on aperçoit, outre la cuvette de Campillo de Adentro (photo vue plus haut), la baie de Cartagena vers l'est, parsemée de nombreux bateaux…

Baie de Cartagena

… et vers l'ouest le Golfe de Mazarrón.

Golfo de Mazarrón, vu depuis le mirador

Mais je ne suis pas au bout de mes peines car, pour atteindre le col que je suis venu chercher, le Collado de Juan Catalina (col de “Jean Catherine”), il me faut d'abord redescendre sur 2 km, jusqu'à une altitude de 201 m pour revenir ensuite au mirador (294 m).

Collado de Juan Catalina, 201 m

La curiosité m'aurait bien poussé à aller voir à quoi ressemble le cap. Mais je pense à Marie-Ange qui m'attend… Je ne veux pas exagérer.

De retour à Campillo de Adentro, je photographie un bâtiment qui m'intrigue. Je pense à un fort, ou à une prison… Vérification faite, il s'agit d'une ancienne caserne de carabiniers.

Campillo de Adentro : ancienne caserne de carabiniers

Je franchis pour la deuxième fois le Col des Arbalétriers (Ballesteros!)

Collado de los Ballesteros, 114 m

Comme prévu, la remontée vers le col de Mazarrón s'avère un peu ardue, avec des pentes dépassant les 10%. Mon GPS m'annonce par endroits du 11, voire du 12%. Heureusement, ça ne dure pas très longtemps. Au sommet du col, le panneau indique “Cuestas del Cedacero”.

Collado de Mazarrón, 289 m

Mais la montée n'est pas finie… 7 à 800 m de descente et enfin le dernier kilomètre, et les derniers efforts!

Profil du Collado de Mazarrón - Cuestas del Cedacero (doc. Internet)

Je retrouve bientôt Marie-Ange, installée à la terrasse d'un bar, où elle m'a attendu environ une heure et quart en se rafraîchissant et en sirotant un petit café.

Il nous reste une dizaine de kilomètres, essentiellement en descente, pour terminer la boucle. Nous franchissons au passage un dernier col, Collado del Mochulo, 101 m. Je n'ai pas su le situer avec précision, mais nous étions dans le secteur du col lorsque j'ai pris cette dernière photo, montrant la Sierra de Pelayo, qui comprend le Monte Roldán (494 m).

Sierra de Pelayo ou Monte Roldán (494 m)

En arrivant à Molinos Marfagones, terme du circuit, Marie-Ange totalise 54 km avec 760 m de D+ et 6 nouveaux cols.

Pour ma part, j'ai fait 19 km de plus, soit : 73 km. Sur ces 19 km supplémentaires, j'ai cumulé 550 m de D+. Du costaud quand même! En tout, mon parcours représentait 1313 m de dénivelé positif pour 8 cols. Bref, une bien belle journée de vélo et des jambes rassasiées…

Claude
Photos personnelles (sauf mention contraire)


LIENS :

Autres parcours dans la Province de Murcia…

➜ CHASSE AUX COLS AUTOUR DE LA SIERRA ESPUÑA (22 février 2020)

➜ COLS ENTRE CARTAGENA ET “MAR MENOR” (26 février 2020)

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