Aujourd'hui, nous ne roulerons pas avec nos compagnons de route des Cyclos Randonneurs du Quercy. Chacun a reçu carte blanche pour concocter le parcours qui lui convient. Pour ma part, j'ai élaboré un programme copieux : 75 km et 1370 m de D+. Mon objectif est de franchir ainsi sept cols, dont cinq nouveaux pour ma collection personnelle. Marie-Ange bénéficiant d'une assistance “éclectique” (tantôt les jambes seules, tantôt un peu de batterie…), elle ne comptabilise plus ses cols… Mais elle est partante pour m'accompagner.
Profil du circuit prévu (source : Opentunner) |
Le matin
La météo n'annonce pas de pluie. Pas avant demain, en tout cas. Forts de cette information, Marie-Ange et moi prenons sereinement le départ, depuis Stotzheim, dans la plaine d'Alsace, où se situe notre hébergement. Cap sur l'ouest, en direction des Vosges! Je ne me doute pas, à ce moment-là, que la journée va être pour moi longue et mouvementée!
Le Champ du Feu, profil depuis Saint-Pierre |
Ayant démarré sitôt le repas terminé, je ne tarde pas à éprouver des "embarras". Je passe tout de même Andlau, puis le hameau de La Vallée où notre ascension s'est arrêtée ce matin. Je me rends compte alors que je suis trop couvert. C'est que ce matin, j'ai eu froid. Alors j'omets bêtement de prendre en compte la hausse de température qui s'est opérée depuis.
Sous mon coupe-vent, je suis maintenant trempé. Beaucoup plus que ce matin, mais cette fois, c'est de la sueur! De plus, je sens que je n'ai pas trop la pêche… Peut-être une digestion difficile? Ou parce que c'est l'heure de la sieste?
En arrivant au village du Hohwald, j'aperçois des toilettes publiques. Je suis aussi heureux que si j'avais découvert l'Eldorado! Je passe sur certains détails… et je repars après avoir bu, consommé un tube énergétique, rangé le coupe-vent et laissé sécher mon maillot.
Après ça, je me sens mieux. J'arrive bientôt au Col du Kreuzweg (766 m), un col que je connais déjà pour l'avoir franchi lors d'une cyclomontagnarde en 2015.Col du Kreuzweg (768 m) |
Après un kilomètre de descente, j'attaque le passage dont la pente est la plus forte, entre 7 et 8% de moyenne. J'en ai pour 4 km environ, alors je prends mon temps pour économiser mes forces et je finis par arriver au Col de la Charbonnière (961 m).
Ensuite, il me reste un peu moins de deux kilomètres à gravir pour atteindre le Champ du Feu. Au sommet, le Club Vosgien a fait construire dès 1898 une tour d'observation haute de 23 m. Elle était à l'époque en territoire allemand. Quand j'y passe, la tour est en partie masquée par des échafaudages.
Voici l'aspect de cette tour sans les échafaudages…
La tour du Champ du Feu (photo Internet) |
Le Col du Champ du Feu (1077 m) est un peu plus loin, à 1 km environ en redescendant vers le versant opposé. Je n'y ai pas vu de panneau.
Col du Champ du Feu (1077 m) |
Pendant trois ou quatre kilomètres, je reste sur une route de crête, la Route des Myrtilles, tantôt en faux plat descendant, tantôt en faux plat montant.
Au moment où la descente se fait plus forte, j'ai la mauvaise surprise de trouver des amas de gravillons sur la route. J'en ai rarement vu autant. Le danger de chute est grand. Les gens qui refont les routes de cette façon se moquent des risques occasionnés pour les cyclistes.
Autre mauvaise surprise lorsque je bifurque à gauche pour atteindre le Col de la Franzluhr. Celui-ci est censé être un col routier. Il y a peut-être eu du bitume jadis ; il en reste quelques traces de ci de là. Mais c'est comme s'il n'y en avait plus. Je fais 3 km de montée, dont deux sans revêtement avec plus de 7% de pente. En vélo de route, ce n'est pas évident. Je suis content que Marie-Ange ne soit pas avec moi. Elle n'aurait pas aimé passer par là. Elle aurait dû tout monter à pied.
Arrivé au col, j'avise un arbre avec des panneaux d'orientation. D'après le GPS, je suis au bon endroit. Une trace sur l'arbre semble indiquer qu'il fut un temps où il y avait un panneau de col, mais celui-ci a disparu…
Col de la Franzluhr (825 m) |
Il a pourtant existé. J'en aurai la confirmation sur Internet. Quelques indices prouvent qu'il s'agit bien du même arbre.
Col de la Franzluhr : panneau |
Le Col de la Franzluhr étant annoncé comme routier sur au moins un versant, je m'attends à trouver du bitume pour la suite du parcours. Erreur! Je ferai encore deux kilomètres sur piste avant de retrouver un revêtement digne de ce nom.
Grendelbruch |
Mais avant de l'atteindre, j'ai encore deux cols à trouver. Trop content de profiter d'une descente goudronnée, je rate l'embranchement qui doit me permettre de me rendre au col suivant, le Col de Bruchberg (674 m)… Heureusement, mais un peu tardivement, le GPS m'alerte : « Hors Circuit ». Demi-tour! Je remonte les quelques centaines de mètres descendus par erreur. Et j'arrive à la nécropole nationale de Grendelbruch.
Grendelbruch : nécropole nationale |
Je pense être arrivé au Col de Bruchberg, mais mon GPS me dit que non. Il faut monter encore un peu.
Col du Bruchberg : panneau vu sur Internet |
Au col suivant, nommé “Hauteur de Grendelbruch” (543 m), même scénario. Je cherche en vain un panneau.
Hauteur de Grendelbruch (543 m) |
Décidément, je n'ai pas de chance, car il y en avait un aussi! Mais où????
Hauteur de Grendelbruch : panneau vu sur Internet |
Sur le retour, les petites misères continuent. Comme l'heure tourne, je décide de renoncer au final que j'ai prévu, par le Col de Wolfsgrube (déjà franchi) et la Route des Vins d'Alsace. Pour gagner du temps, je décide de rallier directement la plaine, au sud d'Obernai, et d'y rester jusqu'à Stotzheim. Ça devrait être moins vallonné et plus rapide. Hélas, en voulant aller vite, je n'étudie pas assez le nouvel itinéraire et je me mélange les pinceaux. Une fois dans la plaine, j'emprunte malencontreusement une voie qui me fait remonter sur la Route des Vins. C'est malin!
Texte : Claude
Deuxième sortie (2/6) : Entre Saverne (67) et Dabo (57)
Troisième sortie (3/6) : Vélorama à Strasbourg
Quatrième sortie (4/6) : Vosges du Nord depuis Reischshoffen
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