En stage à Hendaye avec notre club, l'Entente Cyclo le Buisson Périgord (ECBP), nous avons fait une incursion en Espagne pour découvrir la frange côtière du Guipuzcoa, entre Irun et San Sebastian.
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Départ d'Azuréva Hendaye ; six des huit participants à cette balade (Jacky, Marie-Ange, Claude, Christian H., Christian T. et Daniel V.) |
Le Guipuzcoa est une des sept provinces basques. Sa capitale est San Sebastian, ou “Donostia” en basque.
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Les sept provinces basques (doc. Internet) |
Outre l'intérêt touristique, Marie-Ange et moi avions pour objectif de franchir sept nouveaux cols homologués par le Club des Cent Cols, les deux premiers sur les pentes du Jaizkibel, les cinq suivants sur la route du Castillo del Inglés.
- Atxaingo lepoa ou Collado de Atxain (457 m)
- Jaizkibelgo gaina ou Puerto de Jaizkibel (437 m)
- Urdaineko haitza ou Collado de Urdaine (189 m)
- Pikoketako gaina ou Alto de Pikoketa (465 m)
- Elurretxeko lepoa ou Collado de Elurreche (502 m)
- Otzarteko lepoa ou Collado de Otzarte (459 m)
- Erlaizko lepoa ou Collado de Erlaitz (444 m)
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Le Jaizkibel, vu depuis le port d'Hendaye |
Depuis Hendaye, nous avions une belle vue sur la ville d'Hondarribia (également connue sous le nom de Fontarrabie). Notre premier objectif du matin : contourner la baie de Txingudi (ou Chingoudy), formée par l'embouchure de la Bidassoa entre la France et l'Espagne, pour nous rendre en face…
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Hondarribia et la baie de Chingudy |
Malgré l'heure matinale, la traversée d'Hendaye, puis d'Irun, s'est faite au milieu de la circulation automobile. Nous étions contents d'arriver à Hondarribia, ville médiévale réputée pour ses fortifications.
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Hondarribia : église Notre-Dame de l'Assomption |
Après quelques hésitations dues à des sens interdits que mon GPS n'avait pas prévus, nous voilà au pied du Jaizkibel : un peu moins de 10 km d'ascension avec un profil très irrégulier.
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Profil du Jaizkibel depuis Hondarribia |
Au cours de la montée, nous avons traversé le hameau de Guadalupeko Ama.
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Guadalupeko Ama |
Au cours de la montée, nous avons aperçu des… chevaux? Non! Des “pottoks”!… Attention : ça se prononce “potiok" et le pluriel basque est “pottoka”… C'est parfois un peu compliqué le basque!
Ces pottoks sont des chevaux très rustiques, de petite taille, que les Hommes côtoient depuis fort longtemps. En effet, leur morphologie particulière permet de les identifier clairement sur les peintures rupestres locales, aux grottes de Sare, mais aussi à Lascaux.
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Pottoks du Jaizkibel |
L'ascension se poursuit, avec par endroits de beaux pourcentages…
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Jaizkibel en vue! |
Les vues sur l'océan sont magnifiques. A cet endroit situé au sud du golfe de Gascogne, les eaux océaniques portent le nom de “Mer Cantabrique”.
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Vue sur la mer cantabrique |
Tout le monde a apprécié les paysages. Et nous avons franchi le premier col du jour, le Collado de Atxain, sans même nous en apercevoir.
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Un cadre superbe |
L'arrivée au Puerto de Jaizkibel (altitude selon le panneau : 455 m) a marqué la fin de notre première grande ascension.
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Puerto de Jaizkibel : le panneau |
Selon le Club des Cent Cols et Openrunner, l'emplacement exact du Puerto de Jaizkibel est légèrement en dehors de la route, en contrebas.
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Puerto de Jaizkibel : emplacement exact |
Passé le col, de nouvelles vues panoramiques en direction de San Sebastian s'offrent à nous.
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Panorama depuis le Puerto de Jaizkibel |
Nous attaquons la descente vers Lezo. C'est par ce côté que montent les coureurs professionnels lors de la “Clasica San Sebastian” car le profil est plus exigeant que par le versant que nous avons gravi. L'épreuve propose même cette ascension sélective à deux reprises!
Certains dans notre groupe se sont réjouis de l'aborder en sens inverse…
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Profil du Jaizkibel depuis Lezo |
Après un peu plus de 8 km, nous atteignons le port de Lezo.
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Port de Lezo |
Un peu de ville à traverser, avec pistes cyclables et ronds-points, et nous voilà à Errenteria, où Bernard H. nous offre une petite pause “crevaison”.
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Errenteria : les frères Hervé à la manœuvre |
J'en profite pour visiter la ville, enfin… le kiosque à musique!
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Errenteria |
Nous traversons ensuite Oiartzun, dont le quartier d'Elizalde se trouve au pied de la seconde et dernière grande ascension du jour, vers le Castillo del Inglés, une montée de 12 km, avec 5 cols sur le trajet. Le profil ci-dessous indique des pentes moyennes par kilomètre, ce qui ne permet pas de voir qu'après plusieurs de ces petits cols, la route redescend un peu.
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Profil du Castillo del Inglés depuis Oiartzun |
Le premier de ces 5 cols s'appelle “Urdaineko haitza” (littéralement : “rocher d'Urdaine”)
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Christian et Marcel franchisse l'Urdaineko haitza (189 m) |
Quelque kilomètres plus loin, nous atteignons un autre col, le “Pikoketako gaina” ou “Alto de Pikoketa” (465 m).
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Pikoketa |
Nous ne sommes pas les seuls sur la route…
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Peloton groupé de moutons à poils longs |
… mais des spectateurs passionnés regardent passer les troupeaux de cyclistes en ordre dispersé…
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Vache (à droite!) |
Un nouveau col se présente, “Elurretxeko lepoa”, point culminant de notre parcours du haut de ses 502 m.
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Arrivée à l'Elurretxeko lepoa (502 m) |
Nous arrivons peu après au “Château de l'Anglais” ou, pour les amateurs de la langue basque : Inglesaren Gastelua. En guise de “castillo”, ce ne sont guère que quelques ruines, juste entraperçues au dessus de la route, au milieu des arbres.
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Castillo del Inglés |
La route est très agréable, sous une belle lumière filtrée par les branchages.
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Castillo del Inglés |
Peu après, nous entendons des encouragements inattendus. Ce sont nos amis vététistes, venus faire une boucle dans ce secteur, qui ont interrompu leur pique-nique pour nous saluer bruyamment! Merci à eux!
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Vététistes de l'ECBP près du Castillo del Inglés |
Après le Castillo del Inglés, encore deux cols sont franchis, sans gros efforts, les cols de Otzarte (459 m) et de Erlaitz (444 m), où nous apercevons des ruines.
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Erlaitzko lepoa (444 m) |
Comme pour le Jaizkibel, le versant par lequel nous abordons la descente du Castillo del Inglés est plus raide que la montée. Ceux qui n'aiment pas les fortes pentes descendantes préfèrent aborder les plus gros pourcentages (14-15%) avec prudence.
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Ascension du Castillo del Inglés depuis Irun |
De retour dans la vallée, nous prenons la route de Béhobie où nous retrouverons la France.
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Frantzia : 1 km |
Nous apercevons au milieu de la Bidassoa l'Île des Faisans, un site historique très particulier. Lieu de négociations et d'alliances entre la France et l'Espagne, cette île minuscule est aujourd'hui un territoire ayant un statut de condominium.
“Elle est administrée alternativement par la France et l'Espagne avec un changement d'administration tous les six mois. Il s'agit du seul exemple dans les relations internationales contemporaines d'une souveraineté alternée sur un même territoire” (Wikipedia).
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L'Île des Faisans |
A l'arrivée, nos compteurs indiquaient une soixantaine de kilomètres et les GPS affichaient plus ou moins 1400 m de dénivelé positif. Avec le temps magnifique, tout le monde s'est régalé! Et malgré l'accumulation des difficultés, nous sommes rentrés à temps pour l'apéro! Timing parfait!
Claude
Photos personnelles
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