jeudi 23 juillet 2015

COL DE PAILHÈRES ET PORT DE PAILHÈRES

Il y a deux ans, le 6 mai 2013, nous avions déjà entrepris l'ascension du Col de Pailhères. Ce col des Pyrénées, qui dépasse juste d'un mètre la barre symbolique des "2000 mètres", aurait dû compter comme notre premier col à "plus de 2000". Hélas, cette première tentative s'était soldée par un échec. En effet, à cette date-là, les routes menant au col n'avaient pas encore été déneigées. Nous avions dû faire demi-tour à seulement trois kilomètres du sommet. Au delà des 1700 m d'altitude, d'épaisses congères avaient rendu notre progression totalement impossible (voir l'article de Claude qui détaille cette aventure, illustrée de nombreuses photos).

A l'époque, nous nous étions jurés de revenir, pour finir ce que nous avions commencé…

Col de Pailhères : 2001 m

Pailhères : port ou col?…

Avant toute chose, faut-il dire "col" de Pailhères ou "port" de Pailhères? Selon les panneaux ou les documents consultés, on trouve les deux. Les termes seraient-ils équivalents et interchangeables? Eh bien non, car ils désignent en fait deux cols différents! Le Port de Pailhères est le col historique, situé sur un sentier, à 1963 m d'altitude. Le Col de Pailhères est le col routier actuel à 2001 m d'altitude. C'est le second qui intéresse les grimpeurs et notamment les membres du Club des Cent Cols qui "chassent" les cols à plus de 2000 m!

Port et Col de Pailhères

Le Port de Pailhères

Le "port" se trouve sur le GR 7B, à quelques dizaines de mètres de l'asphalte de la D 25. C'était jadis le plus haut des cols muletiers d'Ariège à être utilisés en toutes saisons. Pour permettre aux usagers de se repérer l'hiver, même en cas d'importante épaisseur de neige, des perches avaient été installées le long du chemin, à l'approche du col. A l'époque, on s'était servi de perches habituellement utilisées pour porter la paille. En occitan, elles étaient nommées… pailheirolas, d'où le nom du col.

Poteau indicateur et cairn au Port de Pailhères
Au XIXe siècle, les pailhères ont été remplacées par des cairns en pierre de 2 m de haut, surmontés par des mâts en bois de 2 m également. Aujourd'hui ces cairns restaurés servent à offrir au public des panneaux d'informations touristiques, par exemple sur les plantes fourragères de la montagne, les animaux des estives ou encore l'espace pastoral

Cairn portant un panneau informatif sur le Port de Pailhères

Le Col de Pailhères

Comme cela arrive fréquemment, lorsque la route goudronnée a été ouverte, un passage alternatif a été choisi. Ce nouveau tracé franchit un col différent, situé à une altitude supérieure de 38 m par rapport au col historique. Depuis Ax-les-Thermes, l'ascension est longue de 18,6 km pour un dénivelé de 1281 m. La pente moyenne est de 6,9% avec un maximum entre 10 et 11%. Les cinq derniers kilomètres sont les plus sévères.

Profil du Col de Pailhères, depuis Ax-les-Thermes

A noter que l'ascension de Pailhères depuis Usson-les-Bains est plus courte (une quinzaine de kilomètres) mais propose une pente moyenne supérieure à 8%. C'est du lourd!


Les impressions de Marie-Ange

Après l'échec de 2013, ce ne fut pas facile de gérer ma déception. Restée sur ma faim, je suis repartie avec un goût d'inachevé. Avec Claude, nous nous étions promis de revenir dans l'Ariège pour retenter l'aventure, de préférence en période estivale.

Deux ans après, nous voici donc, en ce 23 juillet 2015, au pied de la montagne, au départ de la ville d'Ax-les-Thermes.

Ax-les-Thermes : début commun au Col de Pailhères et au Col du Chioula

Les premiers kilomètres, communs au Col de Pailhères et au Col du Chioula, se montent bien.

Bifurcation D 613 - D 25 : Le Col de Pailhères est OUVERT! Quelle joie!

A partir de la bifurcation entre la route du Col du Chioula (par la D 613) et celle des cols de Pradel et de Pailhères (par la D 25), mon vélo semble se souvenir de la route, du moins jusqu'aux premiers lacets après la station de sports d'hiver d'Ascou-Pailhères. Jusque là, j'ai des repères : le village d'Ascou, le replat à la hauteur de l'étang de Goulours, le hameau de Lavail, le ruisseau de la Lauze, la large arrivée sur la station…

La Lauze, sur la route d'Ascou-Pailhères

Je gère bien mon effort, nettement moins bien l'attaque des mouches qui tournent autour de moi. Le bétail n'est pas loin : les vaches sont en liberté et se promènent sur la route.

Rencontre inattendue sur la route d'Ascou-Pailhères
Mais après ces premières épingles, c'est l'inconnu. Le col a beau être en vue, je n'en vois pas le bout. Les derniers kilomètres me paraissent interminables, difficiles.

Col en vue?… J'espère!

J'ai un méchant coup de barre. Je me dis que si je veux y parvenir, je n'ai qu'une solution, celle de m'arrêter à quelques centaines de mètres de mon objectif et d'avaler un reconstituant. Je stoppe au hameau de la Couillade de Font Nère pour un ravitaillement. Je me demande si je vais avoir le courage nécessaire pour boucler les quelques centaines de mètres qui me séparent du col. Si près du but... 

Vue sur la vallée… C'est de là qu'on vient! 

Claude m'encourage. Une cyclote passe à ma hauteur, je décide de prendre sa roue. Je parviens au col.

Col de Pailhères : 2001 m

Le panorama sur l'autre versant est époustouflant et cette récompense me fait oublier les efforts fournis.

Début de la descente du Col de Pailhères, versant Mijanès
Je suis au-dessus des nuages, "sur mon petit nuage"! 

Col de Pailhères : au dessus des nuages!

Cette fois-ci, l'objectif est atteint et je peux le savourer.

Début de la descente du Col de Pailhères, versant Ascou

Le récit de Claude

A l'instar de Marie-Ange, au cours de la montée, je reconnais de nombreux endroits où nous sommes passés il y a un peu plus de deux ans, même si on peut noter divers changements. Le lac de Goulours a perdu beaucoup d'eau… Les abords de la station d'Ascou-Pailhères sont déserts… Le temps est sensiblement plus chaud et je sue à grosses gouttes… Les sommets sans neige sont moins majestueux… Quand nous attaquons les lacets, je cherche à reconnaître l'endroit où nous étions restés bloqués par une congère… Peu après avoir repéré le fatidique virage en épingle à cheveux, je me rends compte que c'était le dernier lacet avant la rampe finale et les trois derniers kilomètres…

L'endroit où la neige nous avait bloqués en 2013!

Arrivé au sommet, tandis que Marie-Ange savoure et profite du panorama, je me risque à aller jeter un coup d'œil jusqu'au Col des Trabesses (1915 m). Ça représente un gros kilomètre à descendre, puis à remonter, bien sûr, pour revenir au Col de Pailhères. Le col géographique semble être en plein champ, bien que le catalogue des cols français, diffusé par le Club des Cent Cols, le situe sur la D25.

Environs du Col des Trabesses (1915 m)

Après avoir rejoint Marie-Ange, une petite visite au "Port" de Pailhères s'impose. Quelques photos plus tard, je laisse Marie-Ange attaquer la descente tandis que je m'aventure sur une piste non revêtue à la recherche d'un col supplémentaire : la Couillade de Font Nère… Une "couillade" c'est un large col, et une "Font Nère", c'est une source noire! Un col "hors piste"…

Couillade de Font Nère (1950 m)

Une descente rythmée ne m'empêche pas de photographier rapidement les lacets, assez impressionnants vus d'en haut…

Les lacets du Col de Pailhères

De retour à Ax-les-Thermes, nous célébrons notre succès avec des bulles! Et pas qu'un peu! Carrément un litre de San Pellegrino à deux! Un réconfort bien mérité après ce nouveau col à "plus de 2000 m" pour nos collections respectives…

Claude et Marie-Ange
Photos personnelles

mardi 21 juillet 2015

DEUX COLS D'ANDORRE À PLUS DE 2000 M : LE COLL DE LA BOTELLA ET LE PORT DE CABÚS

Une bonne heure de voiture fut nécessaire pour nous rendre à Andorre, au pied d'une ascension qui, depuis quelques jours, excitait notre convoitise… L'intérêt de ce déplacement : franchir deux cols à plus de 2000 m d'altitude au cours d'une seule et même montée.

Nous avions envisagé de commencer cette ascension à partir de la vallée du Valira, à Escaldes-Engordany exactement. Cette commune se trouve tout près d'Andorra la Vella, au confluent du Valira d'Orient et du Valira del Nord. Une erreur de parcours nous ayant conduits dans le tunnel dels dos valires, nous avons poursuivi notre trajet d'approche bien au delà de ce qui était prévu. Ensuite, il restait à trouver un stationnement, qui plus est non payant, ce qui s'est avéré compliqué. Ce n'est qu'à la sortie de La Massana que nous avons pu enfin laisser la voiture. Du coup, l'ascension s'en est trouvée réduite à environ 17 ou 18 km au lieu des quelques 22 km initialement prévus.

Profil de l'ascension

Nous nous sommes rendus compte par la suite que "l'itinéraire cycliste" officiel suggère de démarrer à Erts, pour une montée de 15,6 km. En ce qui nous concerne, nous avons donc fait un peu plus…

Depuis 2010, en Principauté d'Andorre, 18 itinéraires cyclistes, nommés "rutes ciclistes d'Andorra", sont signalés par des panneaux. A noter qu'en catalan, le mot "rutes" n'a pas le sens du mot français "routes" mais signifie parcours, itinéraire. La brochure Cyclotourisme à Andorre présente tous ces itinéraires. Une présentation succincte des parcours est disponible en ligne sur le site visitandorra.com.
Le parcours n° 9 y est décrit comme "très difficile"!

Extrait de la brochure

Le panneau ci-dessous se trouve sur le tracé commun aux parcours n° 8 et n° 9, le premier menant à la station de Pal, le second au Port de Cabús.

Rutes ciclistes d'Andorra

Au début de l'ascension, les villages s'enchaînent rapidement : Erts, Xixerella, Pal…

Début de la montée : Erts

L'architecture est très particulière, dominée par les murs de pierre et les toits gris. Très beau sous le soleil…

Pal, un village à l'architecture typique

La partie la plus difficile se situe avant le Coll de la Botella, avec plusieurs kilomètres entre 8 et 10% de pente moyenne. La chaleur rend cette partie encore plus ardue. C'est avec soulagement que Marie-Ange atteint son 300e col comptant pour le Club des Cent Cols; c'est également son 15e à plus de 2000 m! En attendant mieux!

Coll de la Botella (2069 m)
Après le Coll de la Botella, nous poursuivons l'ascension sur quelques centaines de mètres…

Peu après le Coll de la Botella

… avant d'observer une petite pause pour admirer le paysage, dans un secteur appelé Vedat de Xixerella (vedat = réserve).

Peu après le Coll de la Botella, Vedat de Xixerella : un joli point de vue

Au même endroit, en pleine nature, nous avons eu la surprise de trouver une étrange sculpture en tubes de fer. Nous avons bien identifié une ribambelle de colombes, supposées être celles "de la paix"… Mais ce n'est qu'au retour, grâce à Internet, que nous avons appris l'histoire de cette œuvre. Nommée "Tempête dans une tasse de thé", elle a été réalisée en 1991 par Dennis Oppenheim pour commémorer le 25e anniversaire de la caisse andorrane de sécurité sociale. C'est vrai qu'une fois qu'on le sait, on reconnaît bien une tasse géante renversée dans une soucoupe de 13 m de diamètre…

Tempête dans une tasse de thé

Mais il ne s'agit pas de s'éterniser. Le Port de Cabús a beau être en vue, il va quand même falloir pédaler encore un peu pour y arriver… Il nous reste en effet près de 250 m de dénivelé en 6 km.

Port de Cabús en vue!

Sur les premiers kilomètres après le Coll de la Botella, la pente est très très raisonnable, entre 1% et 3%, ce qui nous laisse tout le loisir d'admirer la cadre naturel… Tout en nous disant que si le dénivelé n'est pas sur cette portion, nous l'aurons sur le final!

Vue du Coll de la Botella depuis la route qui mène au Port de Cabús
Finalement, nous arrivons au Port de Cabús, parfaitement aménagé pour permettre à quelques véhicules de stationner ou de faire demi-tour.

Arrivée au Port de Cabús
Demi-tour de rigueur, en effet, car ce col, qui marque la frontière avec l'Espagne, n'est pas goudronné sur le versant espagnol. Ce col "frontière" possède deux codes CCC (Club des Cent Cols) : AD-04-2301 (Andorre) et ES-L-2298 (Espagne). Naturellement, les collectionneurs de cols ne comptabilisent que l'un des deux, au choix!

Port de Cabús, versant espagnol
L'arrivée de Marie-Ange au sommet de son 301e col (son 16e à plus de "2000") est saluée par une photo.

Arrivée au Port de Cabùs (2302 m)

Le reporter-photographe a droit lui aussi à sa petite photo souvenir pour son 436e col, le 28e à plus de 2000 m.

Port de Cabús, "Altitud" : 2302 m
Dans la descente, nous nous arrêtons à Pal pour manger un morceau… Puis il ne nous reste plus qu'à nous laisser glisser sur que quelques kilomètres, sans un coup de pédale, pour terminer notre périple. 2 km pour arriver à Xixerella…

Xixerella

… puis 1,5 km jusqu'à Erts.

Retour dans la vallée, à Erts

Encore quelques centaines de mètres et nous voilà au terme de cette très belle sortie, avec deux cols superbes, sur un excellent revêtement, avec peu de circulation, contrairement aux routes de la vallée. Une endroit à recommander…

Claude
Photos personnelles


dimanche 19 juillet 2015

CYCLO-MONTAGNARDE DE LIMOUX (MASSIF DES PYRÉNÉES)

Quinze jours après la cyclo-montagnarde des Vosges, vécue sous une chaleur intense (voir l'article),
la canicule s'est de nouveau invitée à la fête sur l'épreuve de Limoux, comptant pour le massif des Pyrénées. Fort heureusement, seule la journée du samedi a été touchée, le GPS indiquant 29,8° de température moyenne. Dimanche, les conditions ont été bien meilleures, avec moins de 22° de moyenne.

Limoux : Alain et Claude admirent la maquette des parcours 2015

L'accueil du Cyclo Club de Limoux a été irréprochable. Seule contrariété : lors de notre passage à la permanence, il semblait impossible de faire avancer l'heure de départ du samedi. Règlement de la FFCT oblige, le départ n'était pas prévue avant 11h! Devant les très nombreuses demandes des cyclos, effrayés par les prévisions météorologiques, l'organisation a finalement décidé d'avancer l'heure de départ à 9h, ce qui les a obligés à réorganiser tous les ravitaillements. Merci à eux!

Marie-Ange et Alain, "amis cyclos" du club de Limoux

Parcours du samedi : « Les Corbières »

Départ à la fraîche… Ça ne durera pas! 98 km à parcourir, plus de 1800 m de dénivelé positif : le menu est copieux! Il va falloir doser son effort!

L'Aude, à Limoux, au petit matin…

Très vite la température corporelle va augmenter avec les premières ascensions : Col d'Al Bosc, Col du Loup, Col de Taurize…

Col de Taurize (498 m)

Nous avons déjà bien chaud lorsque nous arrivons au superbe ravitaillement de Labastide-en-Val… On nous propose du salé, du sucré… ainsi que des fruits pour nous hydrater sans ingurgiter trop de liquides. Et cela dans un cadre magnifique, notamment ce très joli pont…

Labastide-en-Val

Dès la sortie du village, après un arrêt "fontaine" pour rafraîchir la tête, nous attaquons le Col de la Garoullière. La descente qui suit est vite avalée et voici déjà le cinquième col du jour : le Col de la Louviéro ou de la Loubière. Arrêt "fontaine" dans la descente, à Lairière, nouvel arrêt "fontaine" au cours de la montée vers Bouisse, à Montjoi : il ne faut rater aucune occasion de se rafraîchir!

Fontaine à Montjoi

La montée du Col de Bouisse a été une véritable épreuve pour de nombreux cyclos. Température GPS proche des 40°, rythme cardiaque anormalement élevé pour certains, forte sensation de sommeil pour d'autres (j'en connais qui ont cumulé!). Plusieurs cyclos ont profité d'un coin d'herbe ombragé pour s'allonger, et même pour s'accorder un petit somme réparateur.

Après le ravitaillement de Bouisse, une ultime et brève ascension nous a conduits au Col de l'Homme Mort, après quoi une longue descente nous a ramenés à Limoux. Pas fâchés d'en finir… et de boire, boire, boire!


Parcours du dimanche : « L'échappée cathare »

Plus de 130 km au programme de cette deuxième étape, avec près de 2300 m de dénivelé. Heureusement que la météo a été plus compréhensive avec les valeureux cyclos.

Dans le Col del Teil (photo organisation)

Après une succession de cols relativement modestes (Espinas, Bac, Saint-Benoît, del Teil) et un premier ravito à Bélesta, nous était proposé le gros morceau du jour : le Col de Montségur, que nous avions déjà gravi il y a deux ans, avec Marie-Ange, mais par l'autre versant (voir l'article).

Col de Montségur (1059 m)

Longue descente d'environ 9 km jusqu'à Fougax-et-Barineuf et à la fontaine de Fontestorbes, puis deuxième passage à Bélesta, où nous était servi un plateau repas. Ensuite, une ascension de 7 km au profil irrégulier : le Col de la Croix des Morts.

Col de la Croix des Morts (898 m)

Arrivés sur le plateau de Sault, nous avons fait un arrêt "fraîcheur" à la jolie fontaine d'Espezel. Nous avons bien fait car la chaleur n'allait pas tarder à revenir nous faire un brin de conduite.

Espezel

Une belle descente nous a ensuite conduits au dernier ravitaillement, à Puivert, avec au passage deux cols "cadeaux", franchis sans effort : le Col des Chandeliers et le Col de la Babourade (non signalés sur la feuille de route puisque ne constituant pas des ascensions).

Puivert

Allez! Encore un petit effort pour franchir les deux derniers cols : le Col des Tougnets et le Col de Festes, pour un total d'environ 7 km de montée.

Col de Festes (677 m) : C'est la fête!

Avant de redescendre sur Limoux, j'ai eu la curiosité de partir en quête d'un col supplémentaire, situé à environ 500 m du parcours (1 km aller-retour jusqu'au Col de Buis). Puis j'ai plongé dans la descente pour tenter de rattraper Marie-Ange. La chaleur étant de retour sur le final, c'est à la faveur d'un arrêt "Marie-Ange-se-rafraîchit-les-pieds" que j'ai pu établir la jonction!

Et à l'arrivée, nous avons dignement arrosé mon Brevet Cyclo-Montagnard Français (BCMF) terminé! Une cyclo-montagnarde dans chacun des cinq massifs français : c'est dans la poche!

Arrivée à Limoux : faire tamponner la carte de route pour pouvoir faire homologuer le BCMF (photo organisation)

Quant à Marie-Ange, il ne lui manque plus que la cyclo-montagnarde des Alpes… Affaire à suivre!

Claude
Photos personnelles (sauf mention contraire)

LIENS : 

L'article de La Dépêche sur Limoux 2015.
➜ Présentation de toutes nos cyclo-montagnardes.
➜ Explications sur le principe des cyclo-montagnardes et du BCMF.
➜ Calendrier des cyclo-montagnardes.

dimanche 5 juillet 2015

CYCLO-MONTAGNARDE DES VOSGES CELTIQUES : DES COLS ET DES FONTAINES

Dix Cyclotouristes Saint-Mauriens, dont quatre filles, ont participé à la cyclo-montagnarde des Vosges Celtiques, au départ de Wangenbourg : la cyclo-montagnarde de la soif! Au programme des deux jours (formule "Touriste") : 220 km et 3985 m de D+.

Départ de Wangenbourg : 9 des 10 CSM

Nous avons franchi 12 cols, auxquels on peut ajouter quelques belles ascensions non répertoriées comme cols, dont le Mont Sainte-Odile le samedi (475 m de D+ en un peu plus de 8 km de montée) et les montées à Châtas ou à La Croix Gardon le dimanche, entre autres.

Panorama depuis le Mont Sainte-Odile (site BCN-BPF)

Plus de 110 km et plus ou moins 2000 m de dénivelé pour chaque journée, ça suffisait à rendre l'épreuve exigeante. Hélas, la canicule a rendu cette cyclo-montagnarde encore plus dure. 33° de température moyenne le samedi, encore 30° (de moyenne!) le dimanche. Inutile de dire que la lutte contre la déshydratation fut notre principale préoccupation.

Recherche de fraîcheur pour les plantes... de pieds!

Cela ne nous a pas empêchés d'apprécier les magnifiques paysages du parcours, comme ci-dessous au lieu-dit "Le Climont", entre le Col de la Salcée et le Col d'Urbeis.

Le Climont

Dans l'après-midi du samedi, les GPS indiquant des températures supérieures à 40°, les arrêts "fraîcheur" se sont multipliés!

Fontaine… miraculeuse

En outre, les derniers kilomètres avant Saint-Dié-des-Vosges étaient truffés de bosses. On a eu l'impression qu'on ne verrait jamais la fin de cette première étape.

Dimanche matin, huit d'entre nous ont pu partir une heure plus tôt que la veille pour profiter davantage de la fraîcheur matinale. Mais au fil des ascensions, la chaleur torride nous a inéluctablement rattrapés.

Les filles au Col de Prayé

Nous espérions que Jean-Pierre et Bernard, partis plus tard à cause d'un horaire de petit déjeuner moins accommodant, pourraient nous rattraper sur le parcours. Mais leur allure n'étant guère plus soutenue que la nôtre, ils n'ont pu combler leur retard.

Bernard W. à l'arrivée

Au contraire, c'est le groupe de huit qui s'est lui-même morcelé au fil des kilomètres. Il faut dire que quand les conditions sont aussi difficiles, chacun gère son affaire comme il peut, au courage, et personne n'en a manqué.

Col du Valsberg : épuisée mais souriante!

Compte tenu de la chaleur exceptionnelle et du surcroît de fatigue qu'elle a généré, nous n'étions pas fâchés d'en finir. Et nous avons particulièrement apprécié la douche à l'arrivée, même à l'eau froide, voire glacée!

Marie-Ange et Claude
Photos personnelles

LIENS :

➜ Notre présentation du principe des Cyclo-Montagnardes.

Nos participations à des Cyclo-Montagnardes.

Le Rocher de Dabo (site BCN-BPF)