Au départ de cette Randonnée "Souvenir Fernand Leroy", sur le coup des 8h (heure d'hiver!), quelques maillots jaunes et verts se rassemblent à l'entrée du Complexe Jacques Anquetil... On reconnaît là Marie-Ange, Alain A., Michel W., Yves B., Pascal L., Marco S., et moi-même. Philippe L. légèrement en retard, nous rattrapera aisément dans la côte de Vélizy...
Dès le départ, le ton est donné! Les organisateurs, prévenants, nous ont mis en garde :
« Pas de fléchage jusqu'à Chaville! Ensuite, il n'y aura qu'à suivre les flèches orange ».
Et nous voilà partis : Pont de Sèvres, Sèvres, Ville d'Avray, Chaville... Et dans la foulée (je devrais dire “dans la pédalée”), nous enquillons sur Viroflay... Bref, pour ceux qui n'ont pas la carte en tête, nous dépassons allègrement Chaville et fonçons bille en tête (et non "Billancourt") en direction de Versailles, ayant loupé la bifurcation sur la gauche, en direction de Vélizy, qui aurait dû marquer le début du parcours fléché... Je m'alarme…
« Nous avons dépassé Chaville », glapis-je pour alerter mes camarades…
Après analyse de la carte en couleur fournie par les organisateurs, et pour éviter de revenir sur nos pas, nous tentons un raccourci audacieux... C'est que, à défaut de flèches, nous avons plusieurs cordes à notre arc !!! Nous suivrons notre instinct ! Nous aurions peut-être mieux fait de faire demi-tour, tout simplement, mais bon !... Soudain quelqu'un voit un panneau “gare de Chaville-Vélizy”. Le mot “Vélizy” fait tilt dans nos têtes et, à l'instar de Dali qui avait fait une fixette sur la gare de Perpignan, nous visons désormais désespérément la gare de Chaville-Vélizy, supposée nous remettre sur la bonne voie, en espérant que ce ne sera pas une voie de garage !…
Mettant en péril notre moyenne, déjà faible, il nous faudra tournicoter dans les rues de Virofllay, traverser un marché, heureusement encore peu fréquenté à cette heure, sous les apostrophes réprobatrices de quelques commerçants, sans pour autant dénicher la gare de Chaville-Vélizy…
« Toujours pas de flèches orange ! » commente l'un d'entre nous, dépité.
« Si ! » rétorque Marie-Ange, espiègle, en indiquant un feu tricolore sur lequel une flèche orange clignote…
Heureusement, non loin du feu se trouve (fort logiquement !) un pompier, qui nous remettra dans le droit chemin.
Nous attaquons ainsi, sur ses indications, la côte de Vélizy qui traverse la forêt de Meudon et nous trouvons bientôt la confirmation que nous avons retrouvé le parcours en repérant (difficilement) notre première flèche ! Celle-ci est d'une couleur orange automnale un peu délavée, qui se confond de loin avec les nombreuses feuilles mortes, voire par endroits avec de la terre ayant envahi la route. Ces flèches s'avèreront très difficiles à voir de loin sur la chaussée humide...
Le groupe explose dans la montée, mais se reconstitue sur le plateau. À peine regroupé, le petit peloton, constitué des Brévannais et de quelques sympathisants occasionnels, arrive à un rond-point sur les hauteurs de Jouy-en-Josas... Sur la gauche, nous apercevons la fin de la côte de l'Homme Mort, que nous aurions dû emprunter, dans le sens de la descente, si nous n'avions pas loupé la flèche !
Nous partons donc à droite, empruntant une rue qui nous emmènera dans un dédale de voies sans issues débouchant sur des routes forestières ou des lotissements... Arrêts, hésitations, déplacements au ralenti, nouvelles consultations de la carte et de la feuille de route…
Commentaire de Michel W., en souriant : « Je crois que ça va être notre moyenne la plus faible de l'année ! » Au feeling, nous décidons d'emprunter résolument un sens interdit… Grâce à ce sens aigu de l'orientation, nous retrouvons effectivement le parcours ! Ouf !
La traversée de Jouy-en-Josas ne posera aucun problème, pas plus que la montée vers Les Loges-en-Josas... En haut de cette ascension, menée tambour battant, nous n'attendons pas Marie-Ange qui nous a accordé un “bon de sortie”... Envie de rouler à son rythme, sans suivre la cadence infernale des “flèches” brévannaises... ou peut-être, pas envie de multiplier avec nous les erreurs de parcours !... D'ailleurs, emportés par notre élan, nous avons bien failli louper la bifurcation vers Guyancourt, sans doute à cause d'un véhicule arrêté au feu qui devait masquer une flèche (il faut bien se trouver des excuses !). Heureusement, une flèche de confirmation, aperçue in extremis, a permis de rappeler les premiers du peloton qui fonçaient tout droit !…
Jusqu'au ravitaillement de Châteaufort, une succession de ronds-points nous oblige, à chaque fois, à ralentir pour scruter le sol en quête du repère orange salvateur!
Commentaire de Philippe L. : « Ce n'est plus une rando, c'est de la course d'orientation !!! »
Cette observation a dû l'exciter un tantinet, car dans la première longue ligne droite qui suit, le voilà qui appuie rageusement sur les pédales... Obligé de mettre “la plaque” pour garder le contact, je regarde mon compteur : “42 !” Ça roule fort ! Petit coup d'œil derrière ; tout le monde n'a pas suivi ! Une intervention de Michel W. provoque ralentissement et regroupement, et peu après, nous arrivons au ravitaillement.
Nous repartons sans avoir vu Marie-Ange, mais ce n'est que partie remise ! Logiquement, nous n'aurions dû la revoir qu'à l'arrivée car, en quittant le ravitaillement, le parcours de 40 km, dont elle avait décidé de se contenter, prenait la direction du retour, par Toussus-le-Noble… En revanche, les parcours des 70 et 90 km devaient nous emmener vers la vallée de Chevreuse... Mais après la descente de Châteaufort, au lieu de prendre à gauche vers Villiers-le-Bâcle, nous repérons SANS LA MOINDRE DIFFICULTÉ (pour une fois !) une superbe flèche orange... du parcours de retour ! Nous attaquons donc la montée de Châteaufort, celle qui grimpe dans le village, vers l'église, une “sévère” à 11%... Et moins de 10 minutes après l'avoir quitté, nous retrouvons le ravitaillement... et Marie-Ange par la même occasion !!! Elle qui pensait avoir réussi à se débarrasser de nous ! Ce n'est pas de chance !
À ce moment-là, quelque chose me dit que nous nous sommes (encore) trompés, mais comme tout le monde continue, je n'ose pas m'arrêter pour regarder la carte ! J'ai tort ! Car voici ce que nous avons loupé (je ne le saurai qu'à l'arrivée) : un petit tour par Gif-sur-Yvette, la côte de la Vacheresse, Les Molières, la gare de Boullay-les-Troux, Choisel, Chevreuse, Saint-Rémy, la remontée sur le plateau en direction de Cressely avant de revenir enfin sur Châteaufort et sa côte à 11%. Un bien beau circuit, pour ne parler que du “70”... Quant au “90”, il nous aurait conduits jusqu'à Bullion, avec un retour par Cernay-la-Ville…
Au lieu de ça, nous voilà déjà sur le retour... Peu après Toussus-le-Noble, nous croisons un groupe de cyclos arrêtés sur le bas-côté, dans lequel nous reconnaissons Boubou (qu'il faut donc ajouter à la liste des engagés brévannais). Manifestement, ils ne sont pas sur le parcours, ou alors à contre-sens ! On dirait bien que nous ne sommes pas les seuls à avoir loupé des flèches orange…
Quelques centaines de mètres plus loin, Marie-Ange réussit de nouveau à se délester de ses encombrants compagnons de route en nous laissant prendre les devants, pour s'offrir un final “à sa main”... Mais finalement, elle n'arrivera au but que quelques minutes après nous... Elle n'a donc pas si mal roulé !
À partir des Loges, le tracé étant le même qu'à l'aller, nous ne connaîtrons plus d'erreur de parcours. Dans la célèbre côte de l'Homme Mort, j'ai la satisfaction de rester jusqu'au sommet au contact des meilleurs grimpeurs de notre groupe, Philippe L. et Pascal L. Puis c'est de nouveau la ville : Vélizy, Chaville, etc. Nous avons compris que notre rêve initial de “90” s'est transformé en un gros “50” (55 km à mon compteur à l'arrivée)! La preuve que tout le groupe est dépité, c'est que nous nous arrêtons systématiquement aux feux rouges. Un signe qui ne trompe pas! Manifestement, le cœur n'y est plus !
Avec tout ça, et malgré une moyenne des plus modestes, je n'ai pas trouvé le temps de prendre des photos ! Un comble ! Donc pas de belles images pour cet article... Dommage !
Commentaire d'Yves B. à l'arrivée, au profit des organisateurs : « C'était nul ! Nul ! Nul ! »
Yves n'avait pas tort si l'on considère notre prestation de la matinée, mais personnellement, je n'en rejetterais pas toute la responsabilité sur l'organisation, loin de là. On peut à la rigueur leur reprocher un mauvais choix de couleur pour les flèches, mais la route humide a aggravé les choses et rien ne nous empêchait d'étudier plus attentivement la feuille de route ainsi que la carte en couleur qu'ils avaient pris la peine de nous fournir... Preuve que nous ne devrions pas compter sur le seul fléchage pour notre orientation.
Epilogue : Déjà frustrés la veille, à la suite d'un déplacement de 3h en voiture (aller-retour) pour nous rendre, près d'Evreux, au départ d'un brevet 100 km… qui s'est avéré être annulé, Marie-Ange et moi avons estimé que ces 50 bornes nous laissaient trop sur notre faim. Du coup, nous avons repris nos montures en début d'après-midi pour une vingtaine de kilomètres supplémentaires. Il fallait bien ça pour que notre moral remonte... en flèche !!!
À bientôt pour d'autres épopées vélocipédiques.
Claude
Le groupe explose dans la montée, mais se reconstitue sur le plateau. À peine regroupé, le petit peloton, constitué des Brévannais et de quelques sympathisants occasionnels, arrive à un rond-point sur les hauteurs de Jouy-en-Josas... Sur la gauche, nous apercevons la fin de la côte de l'Homme Mort, que nous aurions dû emprunter, dans le sens de la descente, si nous n'avions pas loupé la flèche !
Nous partons donc à droite, empruntant une rue qui nous emmènera dans un dédale de voies sans issues débouchant sur des routes forestières ou des lotissements... Arrêts, hésitations, déplacements au ralenti, nouvelles consultations de la carte et de la feuille de route…
Commentaire de Michel W., en souriant : « Je crois que ça va être notre moyenne la plus faible de l'année ! » Au feeling, nous décidons d'emprunter résolument un sens interdit… Grâce à ce sens aigu de l'orientation, nous retrouvons effectivement le parcours ! Ouf !
La traversée de Jouy-en-Josas ne posera aucun problème, pas plus que la montée vers Les Loges-en-Josas... En haut de cette ascension, menée tambour battant, nous n'attendons pas Marie-Ange qui nous a accordé un “bon de sortie”... Envie de rouler à son rythme, sans suivre la cadence infernale des “flèches” brévannaises... ou peut-être, pas envie de multiplier avec nous les erreurs de parcours !... D'ailleurs, emportés par notre élan, nous avons bien failli louper la bifurcation vers Guyancourt, sans doute à cause d'un véhicule arrêté au feu qui devait masquer une flèche (il faut bien se trouver des excuses !). Heureusement, une flèche de confirmation, aperçue in extremis, a permis de rappeler les premiers du peloton qui fonçaient tout droit !…
Jusqu'au ravitaillement de Châteaufort, une succession de ronds-points nous oblige, à chaque fois, à ralentir pour scruter le sol en quête du repère orange salvateur!
Commentaire de Philippe L. : « Ce n'est plus une rando, c'est de la course d'orientation !!! »
Cette observation a dû l'exciter un tantinet, car dans la première longue ligne droite qui suit, le voilà qui appuie rageusement sur les pédales... Obligé de mettre “la plaque” pour garder le contact, je regarde mon compteur : “42 !” Ça roule fort ! Petit coup d'œil derrière ; tout le monde n'a pas suivi ! Une intervention de Michel W. provoque ralentissement et regroupement, et peu après, nous arrivons au ravitaillement.
Nous repartons sans avoir vu Marie-Ange, mais ce n'est que partie remise ! Logiquement, nous n'aurions dû la revoir qu'à l'arrivée car, en quittant le ravitaillement, le parcours de 40 km, dont elle avait décidé de se contenter, prenait la direction du retour, par Toussus-le-Noble… En revanche, les parcours des 70 et 90 km devaient nous emmener vers la vallée de Chevreuse... Mais après la descente de Châteaufort, au lieu de prendre à gauche vers Villiers-le-Bâcle, nous repérons SANS LA MOINDRE DIFFICULTÉ (pour une fois !) une superbe flèche orange... du parcours de retour ! Nous attaquons donc la montée de Châteaufort, celle qui grimpe dans le village, vers l'église, une “sévère” à 11%... Et moins de 10 minutes après l'avoir quitté, nous retrouvons le ravitaillement... et Marie-Ange par la même occasion !!! Elle qui pensait avoir réussi à se débarrasser de nous ! Ce n'est pas de chance !
À ce moment-là, quelque chose me dit que nous nous sommes (encore) trompés, mais comme tout le monde continue, je n'ose pas m'arrêter pour regarder la carte ! J'ai tort ! Car voici ce que nous avons loupé (je ne le saurai qu'à l'arrivée) : un petit tour par Gif-sur-Yvette, la côte de la Vacheresse, Les Molières, la gare de Boullay-les-Troux, Choisel, Chevreuse, Saint-Rémy, la remontée sur le plateau en direction de Cressely avant de revenir enfin sur Châteaufort et sa côte à 11%. Un bien beau circuit, pour ne parler que du “70”... Quant au “90”, il nous aurait conduits jusqu'à Bullion, avec un retour par Cernay-la-Ville…
Au lieu de ça, nous voilà déjà sur le retour... Peu après Toussus-le-Noble, nous croisons un groupe de cyclos arrêtés sur le bas-côté, dans lequel nous reconnaissons Boubou (qu'il faut donc ajouter à la liste des engagés brévannais). Manifestement, ils ne sont pas sur le parcours, ou alors à contre-sens ! On dirait bien que nous ne sommes pas les seuls à avoir loupé des flèches orange…
Quelques centaines de mètres plus loin, Marie-Ange réussit de nouveau à se délester de ses encombrants compagnons de route en nous laissant prendre les devants, pour s'offrir un final “à sa main”... Mais finalement, elle n'arrivera au but que quelques minutes après nous... Elle n'a donc pas si mal roulé !
À partir des Loges, le tracé étant le même qu'à l'aller, nous ne connaîtrons plus d'erreur de parcours. Dans la célèbre côte de l'Homme Mort, j'ai la satisfaction de rester jusqu'au sommet au contact des meilleurs grimpeurs de notre groupe, Philippe L. et Pascal L. Puis c'est de nouveau la ville : Vélizy, Chaville, etc. Nous avons compris que notre rêve initial de “90” s'est transformé en un gros “50” (55 km à mon compteur à l'arrivée)! La preuve que tout le groupe est dépité, c'est que nous nous arrêtons systématiquement aux feux rouges. Un signe qui ne trompe pas! Manifestement, le cœur n'y est plus !
Avec tout ça, et malgré une moyenne des plus modestes, je n'ai pas trouvé le temps de prendre des photos ! Un comble ! Donc pas de belles images pour cet article... Dommage !
Commentaire d'Yves B. à l'arrivée, au profit des organisateurs : « C'était nul ! Nul ! Nul ! »
Yves n'avait pas tort si l'on considère notre prestation de la matinée, mais personnellement, je n'en rejetterais pas toute la responsabilité sur l'organisation, loin de là. On peut à la rigueur leur reprocher un mauvais choix de couleur pour les flèches, mais la route humide a aggravé les choses et rien ne nous empêchait d'étudier plus attentivement la feuille de route ainsi que la carte en couleur qu'ils avaient pris la peine de nous fournir... Preuve que nous ne devrions pas compter sur le seul fléchage pour notre orientation.
Epilogue : Déjà frustrés la veille, à la suite d'un déplacement de 3h en voiture (aller-retour) pour nous rendre, près d'Evreux, au départ d'un brevet 100 km… qui s'est avéré être annulé, Marie-Ange et moi avons estimé que ces 50 bornes nous laissaient trop sur notre faim. Du coup, nous avons repris nos montures en début d'après-midi pour une vingtaine de kilomètres supplémentaires. Il fallait bien ça pour que notre moral remonte... en flèche !!!
À bientôt pour d'autres épopées vélocipédiques.
Claude
Tant qu'à rester dans les tons de saison, voilà un fléchage
qu'on aurait suivi... les yeux fermés!!!
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