Soyez rassurés, je ne vais pas vous raconter un film célèbre mais vous parler plutôt d'un "ravito" sortant de l'ordinaire, dans une « casa » à l'atmosphère surprenante : la CASA PINET.
L'ascension du Coll de Rates (1), réservée pour le final de l'un de nos parcours (la cerise sur le gâteau !), nous a ouvert l'appétit.
(1) Voir l'article de Claude au sujet de cette balade.
Tàrbena |
A l'entrée du village, d'intéressantes informations historiques et touristiques figurent sur un panneau qui nous apprend par exemple que le village est jumelé avec Santa Margalida, sur l'île de Majorque, village d'où sont partis des émigrants qui, vers 1610, sont venus repeupler Tàrbena, village devenu désert après l'expulsion des Morisques en 1609…
Vue générale sur Tàrbena |
Le restaurant, choisi au hasard, est accolé à l'église du village, monument de référence pour d'importantes célébrations religieuses. Sur la photo ci-dessous, on distingue à l'extrême droite (un comble!) les drapeaux qui ornent la façade de la "Casa PINET"…
L'église de Tàrbena… et la Casa Pinet (façade blanche) |
Paula, la serveuse, nous accueillit sur le pas de la porte, nous « priant » de bien vouloir laisser nos vélos à l'extérieur, à l'entrée de l'établissement (traduisez : sécurité contre le vol garantie). J'en déduisis qu'il ne devait pas y avoir de voleurs ou, si voleurs il y avait, qu'ils devraient avoir de gros mollets et de l'entraînement au brevet montagnard pour oser s'emparer de nos montures !
Restaurante "Casa Pinet" |
En pénétrant dans la salle, je fus saisie par le décor (pas d'un film !). Était-ce la caverne des brigands ? (2)
(2) Un document affiché dans le restaurant nous a appris que le grand-père du restaurateur fut effectivement un "bandolero", c'est-à-dire un brigand!…
Le drapeau avec la faucille et le marteau flottait au-dessus de nos marmites ! Depuis notre table, nous pouvions consulter les paroles de l'Internationale, retranscrites non pas sur un tableau, mais sur le mur.
Sous l'œil du "Che" |
Sur place, nous n'avions pas vu la faucille et le marteau, pourtant immanquables!... Nous ne les avons remarqués qu'après coup, sur la photo! Il faut dire qu'il y avait tant de choses sur ces murs!...
En quittant ce "point de convivialité", le patron — Pinet! — nous a tendu sa carte de visite, illustrée d'un arbre dont les racines semblent être aux couleurs du drapeau catalan ou valencien, et dont le feuillage vert arbore fièrement la faucille et le marteau... On peut lire les slogans de la maison, écrits en Valencien : « i la fruita serà millor que la flor promesa » (Et le fruit sera meilleur que ce que promettait la fleur) et « al servei del meu poble » (au service de mon "peuple" ou de mon "village", le mot "poble" ayant les deux sens en Valencien).
Casa Pinet |
Au moment de régler l'addition, Claude, dont une arrière grand-mère était née dans ce village, a évoqué ses origines auprès de Paula, la serveuse. La patron et sa famille qui déjeunaient à une table voisine se sont mêlés à la conversation, ont demandé des précisions... Le nom de famille ne suffisant pas pour identifier quelqu'un, on a recours aux surnoms! Claude indique donc que ses aïeux sont des "Ripoll" connus ici sous le sobriquet de "Arrogants"... Le patron s'est alors écrié: « Mais c'est ma famille! Du côté de ma mère! » Effusions... « Tu reviens quand tu veux! »... Pinet n'a pas précisé si nous serions ses invités... Mais le principe de "l'auberge espagnole" n'est-il pas d'y trouver ce qu'on y apporte?!…
Seconde salle de la "Casa Pinet" |
En tout cas, l'ambiance et le décor nous laisseront un souvenir impérissable et amusé, et chaque fois que nous y repensons, nous en rions encore!
Marie-Ange
Avec la collaboration de Claude
Note : Ce restaurant n'est plus à Tàrbena aujourd'hui (janvier 2019). Il a été transféré à Alcalalí.
Bonsoir,
RépondreSupprimerje m'apprête à aller à Tarbena cet hiver pour rencontrer ma famille paternelle. Mon arrière grand-mère était Isabel RIPOLL, née à Tarbena, décédée à 104 ans près de Toulouse après avoir vécu en Algérie.
Sommes-nous de la même famille ?
Cordialement
Estelle ARVERT