dimanche 14 décembre 2014

TRÈFLE BELLIFONTAIN, CIRCUIT N° 3 : MORMANT - DONNEMARIE-DONTILLY

RANDONNÉE PERMANENTE "LES TRÈFLES DE L'ÎLE-DE-FRANCE"

Pour ce parcours de 102 km entre Fontainebleau, Mormant et Donnemarie-Dontilly, nous avons reconstitué la même équipe que pour le circuit n° 2 (voir l'article) : Bernard, Laurence, Olivier, Marie-Ange et moi. Cette fois, c'est Bernard qui raconte (texte en jaune). Au début de son récit, Bernard est seul. En effet, il a choisi de faire la même boucle que nous, mais en démarrant plus tôt, depuis Vulaines-sur Seine… Nous avons donc fait ensemble environ 70 km, depuis Mormant jusqu'à son retour au point de départ.

Claude


Photos : Marie-Ange et Claude


Brume sur la Brie

UN SOLO POUR BERNARD

« 7h30, à l’approche de Vulaines-sur-Seine, un mur de brouillard ralentit mon déplacement. Très peu de visibilité, trente mètres tout au plus. Le thermomètre de la voiture clignota : -1 °.

Le parking en vue, un maigre “ouf” traversa mon esprit. Vite, vite, vite, juste le temps de s’équiper. Mes amis à retrouver quelques kilomètres plus loin, au cimetière de Mormant, pour neuf heures.

Les gants, les éclairages en marche, le bidon bien au chaud dans la poche arrière de ma veste sous mon gilet jaune. En route pour le Trèfle Bellifontain n°3.

Les premiers tours de pédale, la traversée de Vulaines, cap au nord, me permirent d’apprécier mes choix de tenue, pas comme la semaine passée.

Je pensais bien que les premiers kilomètres allaient se faire de nuit. En temps normal un bon éclairage aurait suffi, une demi-heure avant la levée du jour. Expérience déjà vécue par le passé me conférant une certaine confiance.

Certes, déjà vécu par temps clair, sous la pluie aussi, jamais sous un épais brouillard givrant où l’on se demande si les automobilistes arrivent à me distinguer.

Quelle heure pouvait-il bien être ? Le jour ne se levait pas, il aurait dû être là. Je roulais, je ne voyais rien, je me guidais grâce à la ligne médiane sur la route. Machault, j’étais sur la bonne route, rassurant ou presque. Par les éclairages de la ville, je crus voir mes gants blanchir ainsi que les manches de ma veste.


Pas le temps de rêvasser, je sentis que j’avançais lentement, je sus aussi que j’avais de la marge… pas trop non plus.

Les Ecrennes, puis Bréau, enfin un peu plus de luminosité. Je pouvais accélérer. Je n’avais pas froid. Je me couvrais de givre. Mormant fut annoncé. Quatre kilomètres. Je sortis progressivement du brouillard.
Entré dans la commune de Mormant, je pensais être à l’heure, je distinguais des silhouettes sur ma droite. C’était eux. Ils achevaient les préparatifs. J’étais à l’heure : ouf!


Arrivée de Bernard à Mormant

FORMATION D'UN QUINTETTE À MORMANT

Marie-Ange, Laurence, Claude et Olivier. Le quintette était formé. Me voyant arriver, semblable à un Mr Freeze, certains s’interrogèrent et se demandèrent si nous n’étions pas fous. A vrai dire, je n’en savais rien.

En tout cas, le climat donna l’occasion, comme pour Laurence, d’essayer de nouveaux gants un peu “pince de homard”, une moufle coupée en deux.

9h15, nous primes le départ tous ensemble seulement pour quelques hectomètres car en fait Mormant était aussi l’un des points de contrôles du parcours. Un arrêt dans une boulangerie bien repérée par Marie-Ange et Claude. Le tour était joué.

Pointage effectué à Mormant

En route vers Donnemarie-Dontilly, prochain contrôle.

A la sortie de Mormant, sur la route d'Ozouer-le-Repos

Cap à l’Est direction Gastins, la route est belle. ça papote dans le groupe. La visibilité bien meilleure. Du givre un peu partout sur nous comme sur nos vélos. Rentre en scène le soleil, tout nous parait plus beau, les kilomètres défilent. Aucune hésitation grâce à Claude qui connait les moindres détails, comme toute la richesse culturelle.


Devant l'église de Rampillon

Ainsi, il nous proposa d’aller découvrir le superbe portail sculpté de l’église Saint Eliphe à Rampillon légèrement à l’écart du parcours mais qui méritait bien ces quelques hectomètres supplémentaires.

Devant l'église de Rampillon

Nous reprîmes la route vers Meigneux… »

Bernard dans la brume

… puis Donnemarie-Dontilly, où nous pointâmes à nouveau notre carton dans le cadre de notre Randonnée Permanente mais aussi ma carte des Brevets des Provinces Françaises, cette commune figurant parmi les six points du contrôle du département de Seine-et-Marne.

Décos de Noël dans la halle de Donnemarie-Dontilly

Comme le dit si bien Claude : « C’est bien beau d’avoir le tampon, encore faut-il savoir pourquoi cette ville figure dans ce répertoire. »

C’est ce qu’il fit. Il nous conduisit par une toute petite route en pente aux pavés disjoints vers le cloitre et le jardin médiéval composé de douze carrés représentant les douze mois de l’année et les douze apôtres.

Cloître et église de Donnemarie-Dontilly

De nouveau sur nos vélos, nous filâmes vers Avon laissant derrière nous cette belle luminosité pour retrouver le brouillard de plus en plus dense à l’approche de Fontainebleau.

Laurence nous avait réservé durant la semaine un petit restaurant mexicain. Chaleureusement reçus, nous goutâmes à quelques spécialités locales généreusement servies : chili, burrito, guacamole, enchiladas, le tout arrosé par un Cabernet Sauvignon chilien et, pour certains, d’une petite liqueur de café.



Pause restaurant

Sans réellement voir le temps passer, chacun appréciant l’instant – Merci Laurence – nous découvrîmes en reprenant nos vélos que l’heure avait bien tourné.


UN FINAL DIFFÉRENT

Nous retrouvâmes notre brouillard. Une trentaine de kilomètres restaient à parcourir pour mes compagnons de route, beaucoup moins pour ma part.

Vulaines-sur Seine s’annonça, j’aperçus ma voiture sur le parking. La boucle était bouclée, le trèfle refermé. »

Ainsi se terminent le parcours et le récit de Bernard.

Pour nous, une bonne heure de pédalage nous attendait encore pour rejoindre Mormant, à travers un brouillard épais, et sous la menace de la nuit… Inutile de décrire ce qu'on a vu : en gros, c'est la même chose que ce que Bernard a découvert au petit matin sur le même tronçon, c'est-à-dire rien!

C'est finalement un peu avant 17h que nous avons rejoint nos voitures respectives. Avec soulagement! L'obscurité commençait à s'installer…

Heureux d'être de retour à Mormant!

Dernière photo, à Mormant

Ce fut une sacrée aventure partagée… Quand c'est fini, on ne regrette pas de l'avoir vécue! Mais pour la prochaine fois, si ce n'est pas trop demander, on se passera volontiers du brouillard…

Texte principal : Bernard C., commenté par Claude
Photos : Marie-Ange et Claude

LIENS :

➜ Présentation des Trèfles de l'Île-de-France (mode d'emploi)

BONUS : L'ENREGISTREMENT DU PARCOURS PAR GPS


14 commentaires:

  1. salut Claude,
    super balade encore une fois !
    une centaines de "pistons" c'est top pour un mois de Décembre ! surtout par -3°C !
    bravo à tous !
    @+++
    Rémi

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    1. Merci Rémi.
      Tu as raison, dépasser les 100 bornes sur une même sortie au mois de décembre, ça m'est rarement arrivé, probablement même jamais. Mais quand on est avec des amis, ça se fait! La preuve! ;-)

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  2. Et en plus, il écrit bien, notre Bernard! Quel art pour relater une aventure tout de même osée et incroyable. Il est parfois bon de ne point raison garder! C'est bien de se trouver en votre compagnie, LES JEUNES!

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  3. Vous êtes vraiment mordus ! Rien que de vous lire j'ai froid!

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  4. nous étions il est vrai quelque peu givrés, même avec une escale mexicaine en pause méridienne ;-)
    Laurence

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    1. Il faut croire qu'on y était bien dans ce restaurant, puisqu'on n'a pas vu le temps passer!

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  5. Bravo pour vos aventures de la " brie sous la brume " .Je vois aussi que la température passe de -3 à 20 degrés est ce l'effet du Cabernet Sauvignon ou des plats Mexicains ??.
    cdt JP

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    1. Tu as l'œil, Jean-Pierre! En effet sur l'enregistrement GPS, la température monte jusqu'à 20°… à l'intérieur du resto! Peut-être le taux d'alcool du vin chilien???

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  6. Ouh lala ! Vous êtes vraiment courageux !

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  7. Superbe, la première photo. Bravo, aussi, pour cette sortie "givrée"!

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  8. Et en plus, il écrit bien, notre Bernard! Quel art pour relater une aventure tout de même osée et incroyable. Il est parfois bon de ne point raison garder! C'est bien de se trouver en votre compagnie, LES JEUNES!

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