Deuxième journée de notre séjour dans les Dolomites. Aujourd'hui, le car nous a transportés jusqu'à Arabba pour que nous ayons accès à des cols plus éloignés de Badia sans avoir à enchaîner de trop longues distances.
La photo du jour
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| Le lac Fedaia et le glacier de la Marmolada |
D'Arabba au Passo Pordoi
Depuis Arabba, on attaque à froid l'ascension du Passo Pordoi (2239 m), un col long de 9,4 km avec 6,8% de pente moyenne.
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| Profil du Passo Pordoi depuis Arabba |
Le ciel est nuageux, mais par moments une éclaircie et un enchaînement de lacets permettent de mesurer d'où l'on vient…
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| Lacets du Passo Pordoi |
Quand j'arrive à un premier panneau “Passo Pordoi”, placé bien avant le col, je me fais photographier pour conserver un souvenir de mon 50e col à plus de 2000 m d'altitude.
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| Passo Pordoi : photo souvenir |
Une fois franchi le sommet du col et les constructions qui l'encadrent, on atteint un second panneau, plus intéressant pour les photos et mieux situé que le précédent. Un détail que les observateurs auront remarqué : le col est désigné par le mot “passo”, équivalent de notre “pas” français, mais aussi par le mot “jouf” (parfois jëuf” ou “ju”) qui signifie “col” en ladin, la langue régionale. Le terme ladin est proche de l'allemand “joch”, qui a d'abord le sens de joug, puis de col par comparaison imagée.
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| Passo Pordoi |
Aux abords de ce panneau se trouve une stèle en hommage au campionissimo Fausto Coppi, passé en tête au Passo Pardoi à quatre reprises dans le cadre du Giro d'Italia (1947, 1949, 1952 et 1954). Lors des trois premières années citées, Fausto Coppi a remporté le Giro. En 1954, il a terminé seulement second!
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| Passo Pordoi : Stèle Fausto Coppi |
Jean Robic a été le premier Français à franchir le Pordoi en tête, en 1950, suivi par Laurent Fignon en 1984. Et en 1990, Charly Mottet a gagné une étape du Giro dont l'arrivée était jugée au sommet du Pordoi.
Du Passo Pordoi au Passo Fedaia
J'aborde ensuite la descente vers Canazei, nom ladin de la commune de Cianacei (son nom italien). Le ciel reste nuageux sans être trop gris.
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| Descente du Passo Pordoi |
J'arrive à Canazei après une douzaine de kilomètres de descente.
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| Canazei |
Près de la fontaine, je prends le temps de m'alimenter et de boire.
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| Canazei |
Tout de suite après, c'est le début du Passo Fedaia (2054 m). Sur l'ensemble d'une montée irrégulière de 13,9 km, la pente moyenne est de 4,5%. Mais sur 4 km, entre le km 7 et le km 11, la moyenne est de 8%. En revanche, les trois derniers kilomètres sont plats.
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| Profil du Passo Fedaia depuis Canazei |
Dès la sortie de Canazei, on aperçoit le massif de la Marmolada, le plus haut sommet des Dolomites avec ses 3342 m.
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| Canazei : début du Passo Fedaia |
Jusqu'au col, la route va longer, et traverser deux ou trois fois, le torrent Avisio.
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| Torrente Avisio |
A Alba de Canazei, l'architecture de l'hôtel Conturina retient mon attention. Dans les Dolomites, la beauté des constructions fait aussi partie du décor.
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| Hôtel Conturina à Alba de Canazei |
Au cours de la montée, mon regard est régulièrement attiré sur ma droite : le massif rocheux est impressionnant.
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| La Marmolada |
Dans ce décor naturel grandiose, il est un peu déroutant d'être bloqué dans son élan par un feu rouge… Circulation alternée pour cause de travaux!
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| Circulation alternée… |
Un conseil pour qui viendrait faire ce col en vélo : ne pas oublier éclairage avant et arrière pour franchir quelques pare-avalanches et un tunnel.
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| Pare-avalanches à 2000 m d'altitude |
A la fin de la montée, on découvre un superbe lac, le Lago Fedaia, avec un panneau “Jouf de Fedaa / Passo Fedaia” qui induit en erreur. En effet, ce n'est pas l'emplacement exact du col, qui est en réalité à l'autre extrémité du lac, trois kilomètres plus loin.
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| Panneau “Passo Fedaia” |
A l'autre bout du lac, j'atteins donc le col proprement dit.
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| Passo Fedaia |
Un panneau représentant la Marmolada enneigée rappelle que les Dolomites figurent au Patrimoine Mondial de l'Unesco.
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| Patrimoine mondial de l'Unesco |
Je jette un coup d'œil sur le versant opposé. Certains membres courageux de notre groupe vont monter par là aujourd'hui. Dur dur, paraît-il!
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| Versant est du Passo Fedaia |
Je fais demi-tour et photographie le panneau à l'emplacement véritable du col.
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| Passo Fedaia |
De retour au barrage du Lago Fedaia, j'observe les allées et venues d'un hélicoptère qui transporte des charges au bout d'un filin. J'arrive à le photographier, mais la photo n'est pas terrible, pas aussi réussie que celle-ci.
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| Lago Fedaia |
Pendant que je m'attarde, je vois arriver Jacques et ses compagnons de route, que je salue. Ils vont poursuivre la boucle en descendant par le versant le pus difficile du Fedaia. Quant à moi, je quitte à regret cet endroit magnifique : retour sur Canazei.
Du Passo Fedaia au Passo Sella
La descente du Fedaia ne présente guère de difficultés, hormis le tunnel, un peu sombre avec des lunettes de soleil, et la zone de travaux. De retour à la fontaine près du rond-point de Canazei, je refais le plein de mon bidon, je mange une barre de céréales et je repars pour une nouvelle ascension, la troisième du jour.
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| Cianacei ou Canazei |
Le Passo Sella (2244 m), gravi depuis Canazei, n'est pas très long (11,4 km) ni très pentu (6,9% de pente moyenne) mais après le Pordoi et le Fedaia, il nécessite tout de même d'avoir de la ressource pour affronter quelques passages à plus de 10%, notamment plusieurs centaines de mètres situés à 2 km environ du sommet…
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| Profil du Passo Sella depuis Canazei |
A noter que les cinq ou six premiers kilomètres sont communs entre le Passo Sella et le Passo Pardoi.
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| Près de l'hôtel Lupo Bianco, connu comme le loup blanc |
Encore une fois, les décors sympas ne manquent pas…
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| L'hôtel Lupo Bianco |
… toujours dominés par cette roche caractéristique.
Encore une zone de travaux à traverser sur la fin de l'ascension et me voilà au “Jouf de Sela” ou “Passo Sella”, dominé par le magnifique ensemble de roches du Sassolungo (ça veut dire “pierre longue”, paraît-il).
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| Dans la montée du Passo Sella |
Encore une zone de travaux à traverser sur la fin de l'ascension et me voilà au “Jouf de Sela” ou “Passo Sella”, dominé par le magnifique ensemble de roches du Sassolungo (ça veut dire “pierre longue”, paraît-il).
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| Le Sassolungo, vu depuis le Passo Sella |
Du Passo Sella à Badia
Je reste sous le charme du Sassolungo et je ne me lasse pas de le prendre en photo…
J'entre dans le Val Gardena : encore une photo!…
Le joli panneau très décoratif m'apprend que Gardena se dit Gröden en allemand et Gherdëina en ladin.
… Et allez! Une photo de plus pour montrer que le Sassolungo et le Val Gardena se situent dans le “Sud Tyrol - Haut Adige”!
Bon! Ça suffit… pour l'instant! Il me reste à traverser la partie du Val Gardena qui sépare le Passo Sella du Passo Gardena. C'est très beau. Malheureusement, le ciel est un peu plombé et les photos manquent de luminosité…
La route descend d'abord sur 5 km jusqu'à l'embranchement de la route de Selva di Val Gardena que je laisse sur ma gauche. Puis elle remonte en direction du Passo Gardena. Au passage, je franchis, sans savoir exactement où il se situe, un nouveau col à plus de 2000 m : le Sella del Culac (2018 m). Je pense que la photo ci-dessous ne doit pas en être très loin.
La lumière revient progressivement. Elle me permet d'apprécier la découpe dentelée de cette crête, sur la route du Passo Gardena.
Un nouveau panneau “Val Gardena”, avec en fond le massif du Sella, m'indique que je vais bientôt quitter cette belle vallée…
Au hasard d'un ultime lacet, je jette un dernier coup d'œil derrière moi pour dire au revoir au Sassolungo (au fond) sans oublier de saluer le massif du Sella (à gauche).
Et voilà le Passo Gardena (2121 m), qui marque la fin de mes ascensions du jour.
Le col franchi, le panorama en direction de Calfosco et Corvara est toujours aussi éblouissant qu'hier…
Dans la descente, le ciel est beaucoup plus dégagé qu'au cours de ma traversée du Val Gardena. C'est l'occasion de faire une dernière photo lumineuse à Calfosco (nom italien) ou Calfosch (nom ladin).
Demain sera notre troisième jour dans les Dolomites : direction Cortina d'Ampezzo en car, puis le Passo Tre Croci et les Tre Cime di Lavadero… Sacré programme! A suivre!
Claude
Je reste sous le charme du Sassolungo et je ne me lasse pas de le prendre en photo…
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| Le Sassolungo, vu depuis le Passo Sella |
J'entre dans le Val Gardena : encore une photo!…
Le joli panneau très décoratif m'apprend que Gardena se dit Gröden en allemand et Gherdëina en ladin.
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| Panneau “Val Gardena” |
… Et allez! Une photo de plus pour montrer que le Sassolungo et le Val Gardena se situent dans le “Sud Tyrol - Haut Adige”!
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| Le Sassolungo : Südtirol - Alto Adige |
Bon! Ça suffit… pour l'instant! Il me reste à traverser la partie du Val Gardena qui sépare le Passo Sella du Passo Gardena. C'est très beau. Malheureusement, le ciel est un peu plombé et les photos manquent de luminosité…
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| Val Gardena |
La route descend d'abord sur 5 km jusqu'à l'embranchement de la route de Selva di Val Gardena que je laisse sur ma gauche. Puis elle remonte en direction du Passo Gardena. Au passage, je franchis, sans savoir exactement où il se situe, un nouveau col à plus de 2000 m : le Sella del Culac (2018 m). Je pense que la photo ci-dessous ne doit pas en être très loin.
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| Près du Sella del Culac |
La lumière revient progressivement. Elle me permet d'apprécier la découpe dentelée de cette crête, sur la route du Passo Gardena.
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| Sur la route du Passo Gardena |
Un nouveau panneau “Val Gardena”, avec en fond le massif du Sella, m'indique que je vais bientôt quitter cette belle vallée…
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| Panneau “Val Gardena” |
Au hasard d'un ultime lacet, je jette un dernier coup d'œil derrière moi pour dire au revoir au Sassolungo (au fond) sans oublier de saluer le massif du Sella (à gauche).
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| Le massif du Sella et le Sassolungo |
Et voilà le Passo Gardena (2121 m), qui marque la fin de mes ascensions du jour.
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| Arrivée au Passo Gardena |
Le col franchi, le panorama en direction de Calfosco et Corvara est toujours aussi éblouissant qu'hier…
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| Aperçu de la descente depuis le Passo Gardena |
Dans la descente, le ciel est beaucoup plus dégagé qu'au cours de ma traversée du Val Gardena. C'est l'occasion de faire une dernière photo lumineuse à Calfosco (nom italien) ou Calfosch (nom ladin).
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| Calfosch (Calfosco en italien) |
Le retour à Badia par Corvara puis La Villa m'est déjà connu puisque je l'ai fait hier. Je ne m'y attarde donc pas.
A l'arrivée, j'ai fait 88 km. Pour le dénivelé positif cumulé, Openrunner dit 2365 m. Mon GPS a enregistré 2288 m ce qui est sans doute inférieur à la réalité car le GPS s'arrête dans les tunnels et sous les pare-avalanches. Quant à Strava corrigé, il a calculé 2846 m, ce qui me semble à l'inverse très exagéré, probablement aussi à cause des tunnels car le calculateur tient compte de l'altitude au-dessus du tunnel et non au niveau de la route. Bref, je dirai environ 2400 m de D+.
A l'arrivée, j'ai fait 88 km. Pour le dénivelé positif cumulé, Openrunner dit 2365 m. Mon GPS a enregistré 2288 m ce qui est sans doute inférieur à la réalité car le GPS s'arrête dans les tunnels et sous les pare-avalanches. Quant à Strava corrigé, il a calculé 2846 m, ce qui me semble à l'inverse très exagéré, probablement aussi à cause des tunnels car le calculateur tient compte de l'altitude au-dessus du tunnel et non au niveau de la route. Bref, je dirai environ 2400 m de D+.
Demain sera notre troisième jour dans les Dolomites : direction Cortina d'Ampezzo en car, puis le Passo Tre Croci et les Tre Cime di Lavadero… Sacré programme! A suivre!
Claude
Photos personnelles
LIENS :
➜ Toutes les photos sur Google photos
➜ Mon article sur la première journée : Dolomites Bike Day
➜ La page Dolomites 2018 sur mon site
Belle rando et bon reportage photos !
RépondreSupprimerÇa me rappelle bien des souvenirs dans ces paysages fabuleux.
J'avais fait le Fedaia sous le soleil en bas par forte chaleur, puis sous la pluie d'orage au milieu et je l'avais terminé sous la grêle au sommet par 4°C !
Les % sont impressionnants par endroits...
Bon séjour.
Daniel CUDET (100Cols 3909)
De bien beaux souvenirs, offerts par cette région que j'ai parcourus aussi avec Jacques et Françoise. Profitez bien de ces instants. Amitiés à Marie-Ange et à toi Claude, continue de nous faire rêver. Amicalement, Michel
RépondreSupprimerMerci claude pour ce beau reportage
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